Le boom de la reconversion professionnelle en Haute-Loire
C’est une tendance latente depuis le Covid : de plus en plus de salariés entament des reconversions professionnelles. La Haute-Loire n’échappe pas au phénomène.
Depuis le 1er septembre, Magali Garreau a achevé sa reconversion professionnelle. Elle vient d’ouvrir son cabinet de sophrologie à Costaros. ©RCF Haute-LoireDevenir son propre patron, se lancer dans un projet professionnel plus en accord avec soi, se lancer un défi, les raisons d’entamer une reconversion professionnelle sont nombreuses. En Haute-Loire, comme partout ailleurs en France, de plus en plus de salariés franchissent le pas. Pendant plusieurs années, Magali Garreau a fait une bonne partie de sa carrière dans la communication. Depuis le début du mois de septembre, elle a ouvert à Costaros son cabinet de sophrologie.
Cette démarche lui trottait dans la tête depuis un moment, jusqu’au déclic. « J’ai été opérée il y a un peu plus d’un an, ça m’a obligée à m’arrêter, moi qui suis très speed ». Du temps pour réfléchir et une envie : « remettre l’humain au cœur de mon activité ». Elle a découvert la sophrologie « lors d’une étape compliquée de ma vie ». Ses bienfaits lui ont donné envie de les transmettre à son tour à ses clients.
Un changement de vie
Pendant un an, elle s’est formée « le week-end » en plus de son travail en semaine. Elle reconnaît avoir eu « des périodes de doute » mais l’envie semble avoir pris le dessus. Un changement aussi dans la manière d’aborder le travail. « Quand on sort du salariat, la paie ne tombe plus tous les mois, forcément, ça fait un peu peur ». Magali Garreau sait qu’elle aura des périodes un peu plus creuses, « mais ce n’est pas grave, ça fait partie de mon choix ». Pour l’instant, elle a plusieurs projets pour rendre la sophrologie accessible à tous. Magali Garreau veut se laisser un an pour développer sa clientèle, « le temps aussi de me faire connaître ».
Des profils comme celui de Magali, la Fabrique en voit de plus en plus. Pierre Mathevet, le directeur, affirme « le job for life, c’est terminé ». Aujourd’hui, les salariés sont de plus en plus nombreux à se reconvertir. Dans cet organisme de formation sous l’égide de la CCI, « des sections complètes accueillent des personnes en reconversion professionnelle », explique Pierre Mathevet. C’est par exemple le cas du BAC+2 QSE. Mais se reconvertir n’est pas si simple. La principale difficulté réside dans le fait « de réapprendre à apprendre, ce n’est pas évident », conclut le directeur.
