Du 31 mars au 4 avril, les évêques étaient réunis à Lourdes lors de l’assemblée plénière de printemps. De l'élection du nouveau président de la Conférence des évêques de France (CEF) à la lutte contre les violences sexuelles dans l'Église : retour sur les enjeux de cet événement avec Mgr Sylvain Bataille, l’évêque du diocèse de Saint-Etienne.
Réunis à Lourdes à l’occasion de l’assemblée plénière de printemps, les évêques de France ont dû faire un certain nombre de choix. À commencer par désigner le successeur de Mgr Eric de Moulins-Beaufort à la tête de la Conférence des évêques de France (CEF). C’est finalement le cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, qui a été choisi.
Mgr Sylvain Bataille : “Je crois que c'est une personnalité qui est déjà bien connue, entre autres avec la venue du pape à Marseille. Ça a été quand même un moment très intense pour l'Église de France. Et puis ça a été aussi tout le travail qu'il a fait autour de la Méditerranée, en disant que cette mer rassemble trois continents, l'Europe, l'Asie et l'Afrique. Elle rassemble aussi les trois grandes religions monothéistes, avec autour de l'Europe le christianisme, Israël et le judaïsme, et puis l'Afrique du Nord et le bord de l'Asie avec l'islam. Donc il porte ça, et il a un vrai message, riche.”
"Le choix qui a été fait, c’est celui d'un homme qui ne soit pas directement de l'enseignement catholique, et en même temps qui a une belle expérience de l'éducation et du fonctionnement avec les services de l'État. Il a été au ministère de l'Éducation nationale, et puis en même temps très engagé dans sa foi et dans le projet d'éducation catholique.”
“On a passé un jour et demi avec 300 invités : des représentants de chacun de nos diocèses, des cellules d'écoute, mais aussi des personnes victimes, soit seules, soit en collectif, et puis un certain nombre d'associations. Ce qui a été très fort, ça a été la rencontre avec ces personnes et la qualité de dialogue, d'écoute mutuelle, de compréhension. Autant, au moment de la sortie du rapport de la Ciase, les relations étaient quand même assez tendues, mais là, on a cheminé ensemble. Elles nous ont aussi beaucoup apporté dans notre manière de faire face à cette réalité, et ça a été vraiment un moment fort.”
À travers des professionnels de la médiation, on va favoriser le dialogue et la réparation quand c'est nécessaire
“Il y a deux réalités bien différentes. Il y a la question, d'une part, de l'abus des enfants. Là, beaucoup de choses sont déjà en place : d'abord avec la justice civile, la justice de l'Église et puis un certain nombre de moyens, et surtout de prévention. Par contre, le point supplémentaire, le pas que nous avons fait, c'est le processus quand il s'agit de personnes adultes. C'est plus de l’accompagnement, à la fois par rapport à la justice civile et la justice de l'Église, et puis aussi pour aider les personnes qui auraient pu commettre ces actes à assumer leurs responsabilités. Et donc on a beaucoup travaillé sur la médiation. À travers des professionnels de la médiation, on va favoriser ce dialogue, et puis la réparation quand c'est nécessaire. Et trouver la bonne manière de le faire, mais dans le dialogue.”
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