Laurent Duplomb : “Une nouvelle dissolution ajouterait du chaos au chaos”
La France n’a plus de gouvernement. Le Premier ministre François Bayrou remet sa démission aujourd’hui à Emmanuel Macron après un vote de confiance non concluant à l’Assemblée nationale. Invité ce matin sur notre antenne, le sénateur LR de Haute-Loire, Laurent Duplomb aborde la suite.
Laurent Duplomb, sénateur LR de Haute-Loire, était notre invité ce matin sur l’antenne de RCF en Auvergne. © RCF Haute-Loire.Par 364 votes contre et 194 pour, l’Assemblée nationale n’a pas accordé sa confiance à François Bayrou. Sanction immédiate : il présente sa démission et celle de son gouvernement ce matin à Emmanuel Macron. Se pose déjà la question de l’après. L’Élysée indique que le président de la République nommera un Premier ministre “dans les prochains jours”. Reste LA question : qui pour succéder à François Bayrou ? Sur notre antenne ce matin, Laurent Duplomb affirme qu’il n’est “pas favorable à un Premier ministre de gauche”, encarté ou non au PS.
Selon lui, il faut quelqu’un “avec du bon sens”. Du moins qui accepte de travailler “sur les sujets qui fâchent”. Par exemple, “les normes et l’assistanat”. Le sénateur de Haute-Loire remet sur le tapis la proposition de la droite pour plafonner les aides sociales, “pas plus de 750 ou 800 euros par mois”. De son point de vue, LR ne doit pas, à tout prix, entrer dans un gouvernement.
Interrogé sur la question des déficits publics, Laurent Duplomb plaide pour “faire des efforts le plus tôt et le plus dur possible”. Selon lui, le coût de la dette devient “insupportable” pour la France. Il milite pour “un pacte de solutions” pour redresser les comptes du pays. Cependant, pour le parlementaire, la situation “est pire qu’en 2024”. Avant d’ajouter que “le réveil peut être encore plus douloureux”.
Pas de dissolution ou de destitution
Pour sortir de cette crise, budgétaire et politique, Emmanuel Macron dispose de plusieurs options. La première reste la dissolution de l’Assemblée nationale, ardemment demandée par le Rassemblement National. Une position que ne partage pas Laurent Duplomb. Pour le sénateur LR de Haute-Loire, une nouvelle dissolution n’apporterait pas de clarification politique. “Si on pouvait espérer que la dissolution donne une majorité à un camp ou un autre, on pourrait se poser la question, mais ce n’est pas le cas”. Avant d’ajouter que cette décision “ajouterait du chaos au chaos”.
De son côté, la France insoumise veut destituer Emmanuel Macron. Une procédure sera d’ailleurs enclenchée dans les prochains jours. Elle n’a quasiment aucune chance d’aboutir faute de majorité suffisante, au Sénat et à l’Assemblée nationale. Pour Laurent Duplomb, cette procédure est l’illustration de la stratégie du parti de Jean-Luc Mélenchon : “LFI veut tuer la République en bordélisant un maximum le système”.
