Laurent Duplomb présente son rapport sur la compétitivité de l’agriculture française
Le sénateur Les Républicains de Haute-Loire, Laurent Duplomb vient de dévoiler un rapport sur la baisse de la compétitivité de l’agriculture française. Il préconise plusieurs axes pour être de nouveau dans le match au niveau mondial.
En 20 ans, la France est passée du second au 5ème rang mondial des pays exportateurs de produits agricoles. « Nous ne sommes plus compétitifs », tel est le constat dressé par le rapport sénatorial dont Laurent Duplomb est le rapporteur. Le parlementaire altiligérien (LR) explique les raisons de ce déclin. Entre une hausse des charges pour les producteurs et une productivité en berne, les « deux tiers » des pertes de marché proviennent d’une baisse de la compétitivité.
Une baisse des charges
Pour que l’agriculture française soit à nouveau plébiscitée, le parlementaire évoque plusieurs grands axes. Le premier c’est un « Plan Compétitivité 2028 », quatre ans pour que la ferme France retrouve de sa superbe. « C’est très optimiste » reconnaît Laurent Duplomb. « Il faut mettre le plus de moyens possibles » avec un cadre précis et la nomination d’un haut-commissaire chargé de ce plan.
Une baisse de la fiscalité pour les exploitations est indispensable. « Des exonérations de charges » pour les agriculteurs. Selon l’ancien-maire de Saint-Paulien, sans une maîtrise des coûts de production, l’agriculture française n’arrivera pas à regagner de la compétitivité au niveau du prix. Le meilleur moyen, c’est la baisse des taxes.
Revoir les accords de libre-échange
Dans son rapport, Laurent Duplomb milite en faveur d’investissements conséquents « dans la recherche appliquée et non dans la recherche fondamentale ». La science doit permettre de trouver des solutions sur les problématiques actuelles et futures. Ce texte va dans le sens du développement « des solutions alternatives » pour réduire l’utilisation de produits phytosanitaires dans les exploitations.
Sur les accords de libre-échange signés par la France, le rapporteur veut taper du poing sur la table. Le CETA avec le Canada, notamment, ne passe plus auprès des agriculteurs. Pour retrouver de la compétitivité, il faut éviter que des produits importés n’étouffent certaines filières. Laurent Duplomb veut une adoption « par le Parlement » des futurs accords commerciaux et pas uniquement du gouvernement comme c’est le cas pour le moment. Sinon, il estime que des erreurs sont commises comme l’accord sur les tomates du Maroc.
Le rapport complet de Laurent Duplomb est disponible ici.
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