Laudato Si : « La louange me vient spontanément dans la nature »
Le décès du pape François marque profondément celles et ceux qui ont été inspirés par son appel à une écologie intégrale. Bernadette Hautecœur, référente diocésaine à Cambrai et coordinatrice du Réseau Laudato Si’, rend hommage à un pape qui a su unir foi chrétienne et amour de la création.
Le décès du pape François a été un choc, témoigne Bernadette Hautcœur ©Wikicommuns« Le décès du pape François a été un choc, témoigne Bernadette Hautcœur. On a eu la bonne surprise de le voir dimanche de Pâques au milieu des fidèles. On est quelque part orphelin. Il est auprès du Père, on peut prier pour lui. »
Une foi enracinée dans la nature
Depuis son engagement dans le Réseau Laudato Si’, Bernadette Hautecœur a appris à vivre sa foi dans un lien fort avec la nature. Pour elle, la louange jaillit spontanément au contact du vivant : « La louange est une prière importante, et elle me vient spontanément quand je suis dans la nature. Entendre un oiseau m’a fait remercier le Seigneur. »
Une expérience spirituelle qui peut, selon elle, ouvrir une porte vers la foi chrétienne : « Dieu nous parle par deux livres : celui de la Parole de Dieu et celui de la nature, qui est sa création. Elle n’est pas divine, la nature, mais elle dit quelque chose de Dieu. »
Elle ajoute : « Dans l’écologie intégrale, le fait de pouvoir louer le Seigneur par toute la beauté que l’on a autour de nous, c’est une vraie ressource. »
François a laissé une feuille de route
Si d’autres papes ont évoqué l’écologie avant lui – Paul VI, Jean-Paul II ou Benoît XVI –, c’est François que le grand public retient le plus sur cette question. « François a finalisé le travail par deux encycliques : Laudato Si’ et Fratelli Tutti. Qui ont le poids de l’autorité papale. Le pape nous a donné une feuille de route pour nos comportements et notre façon d’être au monde. »
Depuis la création du Réseau Laudato Si’, l’objectif est clair : sensibiliser. Mais convertir ? « Dieu seul le sait », répond Bernadette Hautcœur. « On a tout fait pour sensibiliser les paroissiens rencontrés. Comme toute conversion, c’est long, cela demande de changer nos habitudes et c’est très compliqué. »


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