L’atelier Missor, créateur de la statue Jeanne-d’Arc à Nice, risque de mettre la clé sous la porte
Samedi 25 janvier, sur X (anciennement Twitter), l’atelier Missor a annoncé être au bord de la faillite et a lancé un appel au soutien pour éviter de fermer définitivement ses portes. Un événement qui fait suite à l'affaire Jeanne d'Arc à Nice.
Jeanne d'Arc, réalisée par l'atelier Missor et installée face à l'église éponyme. - RCFCe qu'il faut retenir :
- L'atelier Missor traverse une période financière critique
- Missor accuse la gauche et les médias de les avoir "traînés dans la boue"
- une cagnotte en ligne pour soutenir Missor
L’atelier Missor, au centre de la controverse liée à la statue de Jeanne d’Arc à Nice, traverse une période financière critique. Début janvier, le tribunal administratif de Nice a annulé le contrat passé entre la régie parcs d’Azur et l’atelier en raison d’un manquement aux règles de mise en concurrence. Cette décision contraint l’atelier à rembourser les 170 000 euros perçus pour la réalisation de la statue.
La gauche et les médias pointés du doigt
Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, l’atelier Missor a vivement réagi à sa situation. “Après 5 ans à tout donner pour que notre atelier de sculpture réussisse sa mission de réenchanter notre monde gris, nos ennemis auront réussi à être les témoins de notre mort. “ Selon l’atelier, ces "ennemis" incluent des journalistes et des responsables politiques de gauche, accusés de les avoir "traînés dans la boue".
Les polémiques autour de l’atelier ne sont pas nouvelles. En 2021, Le Monde avait mis en lumière les liens nationalistes de l’entreprise. L’attribution du contrat pour la statue de Jeanne d’Arc, en 2023, avait également suscité des réactions critiques de la part d’élus de gauche.
Une cagnotte pour la survie
Le jour même de l’annulation du contrat par le tribunal administratif, une cagnotte en ligne a été ouverte par Joachim Murat, descendant bonapartiste, pour soutenir l’atelier Missor et l’aider à rembourser ses dettes.
Dans son appel à contribution, l’atelier s’adresse directement aux Niçois : "Nous devons réussir à emprunter de l’argent si nous voulons que l’atelier survive et accomplisse sa mission. Je vous demande humblement de nous aider."
À ce jour, la cagnotte a déjà permis de récolter près de 21 000 euros.


