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L'Ascension, une fête chrétienne en forme de promesse

L'Ascension, une fête chrétienne en forme de promesse

Un article rédigé par Constantin Gaschignard - RCF, le 18 mai 2023  -  Modifié le 17 juillet 2023
L'Invité de la Matinale Père Benoit Pouzin : "L'Ascension est le signe d'une grande espérance"

40 jours après Pâques, les chrétiens fêtent à l'Ascension la montée au ciel de Jésus, sous les yeux de ses apôtres qui le voient pour la dernière fois. Un départ donc, mais la promesse que l'Esprit saint descendra sur eux, dix jours plus tard, à la Pentecôte.

Le père Benoît Pouzin célèbre une messe, en 2020, à Valence. ©Nicolas Guyonnet / Hans Lucas Le père Benoît Pouzin célèbre une messe, en 2020, à Valence. ©Nicolas Guyonnet / Hans Lucas

40 jours après Pâques : en France, c'est toujours un jeudi qu'est fêtée l'Ascension. D'autres pays, comme l'Espagne ou l'Italie, la célèbrent le dimanche suivant pour éviter la cessation d'activité que l'on connaît en France ce jour. Mais, au fait, que commémorent les chrétiens à l'Ascension ? La dernière rencontre de Jésus avec ses disciples et son élévation au ciel. "C'est un peu le paradoxe, note le père Benoît Pouzin, prêtre du diocèse de Valence. On voit Jésus qui s'en va, mais il y a une joie immense, car il nous dit qu'il sera ‘avec nous tous les jours jusqu'à la fin du monde' (Mt, 28:20). C'est le signe d'une grande espérance". Dans la Bible, l'Ascension est relatée dans l'Évangile de Marc (16:19) : "Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s'assit à la droite de Dieu", peut-on y lire. Mais également dans celui de Luc (24:51) et dans les actes des apôtres (1:6-11). L'Ascension est une promesse, celle de l'Esprit de Dieu que les disciples reçoivent à la Pentecôte, dix jours plus tard. "Le grand message de l'Ascension, c'est comment être prêt à recevoir vraiment cette force que Jésus nous a promise", explique le père Benoît Pouzin.

 

 

Prêtre heureux dans une Église tourmentée


Auteur d'un récent livre sur la mission sacerdotale*, le prêtre drômois en explique le sous-titre, paradoxal en apparence : "Les réflexions d'un prêtre heureux dans une Église tourmentée". "Une Église tourmentée, car elle vit en ce moment des choses difficiles à la suite du rapport de la Ciase (sur les abus sexuels dans l'Église, rendu en octobre 2021, ndlr), et puis en raison des grandes mutations que l'on vit", détaille Benoît Pouzin. 

 

 

Ma grande joie de prêtre, c'est de voir toute l'inventivité du Seigneur pour transformer les cœurs et son Église

 


Une Église tourmentée, donc, et un prêtre heureux. "Ma grande joie de prêtre, c'est de voir toute l'inventivité du Seigneur pour transformer les cœurs et son Église, sourit-il. Par exemple, ma joie, c'est de voir des gens qui, il y a quelque temps, ne mettaient pas un pied dans une Église, et qui aujourd'hui se convertissent, rencontrent vraiment le Seigneur". Leur flamme est édifiante, au premier chef pour lui qui célèbre pourtant l'Eucharistie tous les jours depuis presque vingt ans. Il observe que "c'est eux qui nous secouent et nous réveillent, parce qu'ils ont Jésus au fond du cœur, ils ont vraiment rencontré le Christ. Alors que nous, parfois, on est un peu dans nos habitudes plan-plan".

 

La foi par les réseaux sociaux


Ancien batteur et cofondateur du groupe de "pop louange" Glorious, le père Benoît Pouzin revendique de parler de Dieu aux jeunes sur les réseaux sociaux. Sur Instagram, il compte plus de 12 000 abonnés, 31 300 sur TikTok. "Pour leur parler, il faut aller sur leur terrain. C'est pour cela que je suis présent sur les réseaux sociaux, soutient-il. Faire des petites vidéos me permet de les rejoindre dans leur quotidien, dans leur vie". Une méthode qui porte de beaux fruits, à l'entendre. "En proposant tout simplement aux jeunes de lire l'Évangile, d'apprendre à prier, en leur disant l'importance d'aller à la messe et de recevoir les sacrement, j'ai pu voir récemment des jeunes qui me disaient : ‘Vous nous avez donné l'idée d'aller à la messe tous les dimanches pendant le Carême'"

 

*Benoît Pouzin, Être prêtre, tout simplement, Artege, 2023, 17,90 euros

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