L’ASBL « femmes milieu rural » se mobilise contre les violences faites aux femmes
À l’approche du 25 novembre, Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, l’ASBL Femmes en milieu rural prépare une série d’actions symboliques et citoyennes. Pour rappeler que, derrière les chiffres, il y a des vies brisées et un système à interroger.
©ARCF« Un féminicide, c’est quand on tue une femme parce qu’elle est une femme », explique Aurore Kesch, directrice de l’association. « C’est encore parfois un crime d’être une femme. »
Pour elle, ces meurtres ne sont que la part visible d’un ensemble de violences plus diffuses : harcèlement moral, pression sociale, discriminations économiques ou symboliques.
En 2025, la Belgique compte déjà seize féminicides. Et selon la VRT, l’année dernière, deux femmes sont mortes, chaque mois, sous les coups de leur (ex-)partenaire. Ces faits révèlent une société où certains hommes se sentent encore « légitimes » d’exercer pouvoir, contrôle et violences sur les femmes.
Stéréotypes, contrôle et peur du changement
Pour Aurore Kesch, les violences s’enracinent dans les stéréotypes persistants autour de ce que doit être une femme : douce, disponible, dépendante. Dès qu’une femme s’en écarte, le risque de rejet ou de violence augmente.
Depuis toujours, le corps des femmes fait l’objet d’un contrôle social et symbolique. « Dès qu’on remet en question certains privilèges, notamment chez les hommes, cela suscite de la peur et parfois des réactions violentes », observe-t-elle.
L’émergence de mouvements masculinistes en Europe illustre cette résistance au changement. Pourtant, selon elle, les hommes « ont beaucoup à gagner à plus d’égalité ». C’est un équilibre collectif qu’il faut retrouver, pas une opposition.
Des actions symboliques et concrètes
Le 25 novembre, Femmes en milieu rural mènera plusieurs actions publiques dans différentes communes. Certaines seront symboliques, d’autres plus artistiques : lectures de textes et espaces de sensibilisation.
L’association souhaite aussi travailler avec les autorités locales pour clarifier l’accès aux aides disponibles pour les femmes victimes de violences et renforcer la visibilité des structures d’accueil.
À travers ces actions, l’ASBL Femmes en milieu rural entend rappeler que la lutte contre les violences faites aux femmes ne peut se limiter à la seule journée du 25 novembre. Elle doit s’inscrire dans un travail collectif et continu, ancré dans les territoires.
Pour Aurore Kesch et les membres de l’ASBL, c’est dans la parole partagée et la solidarité que se trouve le début d’une résistance durable !


Donner de son temps, tendre la main, accepter la différence : donnons la parole au monde associatif.
