L’armée irakienne a libéré Tal Afar
Le noyau le plus dur de l'Etat islamique
Tal Afar abritait depuis trois ans le noyau le plus dur du groupe Etat islamique. Arrière-cour de Mossoul, la ville a permis aux jihadistes de transiter d’Irak en Syrie. Une ville où vivaient aussi d’anciens militaires irakiens restés proches de Saddam Hussein. Des baassistes convaincus qui ont prêté main forte à Al Qaeda et ensuite fait allégeance au groupe Etat islamique dans le but de renverser l’autorité à majorité chiite de Bagdad.
Reprendre Tal Afar, c’est pour le gouvernement faire d’une pierre trois coups. Premièrement, éliminer ces jihadistes, dont beaucoup d’étrangers. Deuxièmement, en finir avec les membres du parti Baas interdit en Irak, des radicaux sunnites dont beaucoup ont été tués par Daesh pour des questions de pouvoir.
L'armée irakienne poursuit les membres de Daesh en fuite
Avec Tal Afar a également été reprise la citadelle de la ville, perchée au sommet d’une colline. Un édifice ottoman qui avait fait dans le passé la réputation de la cité avant de devenir une base militaire américaine, deux ans après la chute de Saddam Hussein. Une citadelle devenue depuis une prison à la triste réputation avec l’arrivée de l’Etat islamique dans ses murs.
Reconquérir Tal Afar signifie aussi pour le gouvernement irakien redonner à la ville ses couleurs ethniques d’origine. Tal Afar était avant Daesh une enclave chiite turkmène. Reprendre la cité favorisera donc le retour de ces chiites. L’armée irakienne a indiqué dans son communiqué qu’elle se dirigeait vers le district d’al-Ayadia, à 10 km au Nord-Ouest de Tal Afar, pour y poursuivre les membres de Daesh en fuite.
RCF vit grâce à vos dons
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !