L'appel à la solidarité et à la paix de l'Église dans une Birmanie dévastée

Séisme en Birmanie : un appel à la solidarité face à la tragédie

À la suite du séisme dévastateur qui a fait plus de 3 000 morts en Birmanie, la junte militaire au pouvoir a annoncé un cessez-le-feu, valable jusqu’au 22 avril, dans le but "d'accélérer les efforts de secours et de reconstruction". Les images qui parviennent de la région sont terrifiantes : de nombreux ponts, aéroports, immeubles et églises se sont effondrés, laissant des milliers de victimes dans le désespoir.

Le cardinal Charles Maung Bo, archevêque catholique de Rangoon, se trouvait dans la région au moment de la secousse. Témoin direct de cette tragédie, il a pu constater l'ampleur des dégâts et la détresse de la population. Dans ce contexte dramatique, le cardinal Charles Maung Bo  a lancé un appel à la solidarité, soulignant l'urgence d'un soutien concret pour un pays déjà en proie à la guerre civile depuis le coup d'État militaire du 1er février 2021.

La double peine de la Birmanie : guerre civile et catastrophe naturelle

Depuis la reprise du pouvoir par la junte birmane, le pays est profondément divisé, avec des zones sous contrôle militaire et d'autres aux mains de guérillas ethniques. La situation est d'autant plus alarmante aujourd'hui avec l'ajout d'un violent séisme à cette guerre civile.

La junte va-t-elle accepter cette aide, et surtout, sera-t-elle distribuée aux personnes qui en ont réellement besoin ?

Dans les zones sinistrées, les paroisses s'organisent pour collecter des fonds et des biens, tandis qu'une chaîne de solidarité se met en place pour accueillir les victimes. Pour Thomas Oswald, journaliste à l'Aide à l'Église en détresse, souligne que l'enjeu principal reste l'acheminement de l'aide internationale dans ce pays morcelé. 

La junte va-t-elle accepter cette aide, et surtout, sera-t-elle distribuée aux personnes qui en ont réellement besoin ? Les expériences passées montrent que la junte a souvent détourné l'aide humanitaire à son profit. Malgré ces obstacles, l'Église catholique continue d'œuvrer discrètement, en particulier dans le domaine de l'éducation, afin d'apporter un minimum de soutien à cette population meurtrie.