"L'amour de Dieu a des priorités" : le cardinal Aveline face aux défis de l'Église
Quelles sont les priorités du cardinal Aveline pour l’Église en France ? Le nouveau président de la conférence des évêques a tenu jeudi 3 avril sa première conférence de presse après son élection à Lourdes. Ses premières grandes priorités : poursuivre la lutte contre les violences sexuelles dans l'Église, donner leur place aux pauvres, accompagner les catéchumènes et intensifier le dialogue interreligieux.
Le cardinal Aveline a assuré son premier exercice devant la presse. © Laurent le Crabe/Hans LucasPour le cardinal Aveline, la lutte contre les abus sexuels dans l’Église restera une priorité. Il l’affirme d’emblée : "Le travail continue, il n’est pas question de s’arrêter en chemin", mais "il y a aussi d’autres choses importantes". Il y a d’abord "un travail d’enracinement spirituel nécessaire dans la vie de l’Église pour revenir à l’essentiel".
"L'Église doit apporter sa contribution aux grands défis de société"
Pour le cardinal Aveline, "l’Église doit apporter sa contribution aux grands défis de société". Parce que "la mission de l’Église, c’est de montrer au monde l’amour de Dieu, et l’amour de Dieu a des priorités".
La priorité, ce sont les pauvres. L’Église ne serait pas à sa place si elle n’essayait pas, sur cette ligne de fracture, d’apporter sa contribution à la lumière de la parabole du bon samaritain
L'archevêque de Marseille insiste : "La Bible le dit suffisamment souvent : la priorité, ce sont les pauvres". Et "l’Église ne serait pas à sa place si elle n’essayait pas, sur cette ligne de fracture, d’apporter sa contribution à la lumière de la parabole du bon samaritain".
Accompagner les catéchumènes avec humilité
Autre chantier, l’accompagnement des catéchumènes, très nombreux ces dernières années. À ce sujet, pour le cardinal Aveline, "l’enjeu est de coopérer avec l’Esprit saint, et ne pas crier 'cocorico' trop vite. Si c’est par l’Esprit qu’ils arrivent, il faut avoir l’humilité de chercher ce que l’Esprit veut nous dire à travers eux".
Les éternuements politiques entrainent des rhumes religieux.
Enfin, le cardinal Aveline, très engagé dans le dialogue interreligieux, a plaidé pour "un dialogue à hauteur de visage dans une convivialité existentielle". Pour le nouveau président de la CEF, "aujourd'hui, la situation politique réveille le besoin d’approfondir. Les éternuements politiques entrainent des rhumes religieux." Il l'affirme : "L’enjeu est de réussir à se parler".


