L’Âme du Vitrail redonne vie aux trésors de la chapelle Massillon
Des vitraux de la fin du XIXe siècle, de la chapelle de l’École Massillon, située dans le 4ᵉ arrondissement de Paris, sont en train d’être restaurés. Lors de la forte tempête de grêle du mois de mai 2025, les vitraux ont été endommagés par les grêlons. L’atelier L’Âme du Vitrail, situé à quelques pas de l’école, a débuté un grand travail de restauration.
vitraux de la chapelle de l'école massillon © Philomène DuboisMarie-Pierre Bouaziz, fondatrice de L’Âme du Vitrail, nous partage ce processus complexe.
Réparer pièce par pièce
La chapelle de l’École Massillon dispose de quatre fenêtres sur lesquelles sont représentés huit saints. « Notre travail va consister à refaire à l'identique les pièces vraiment cassées, où il y a des pièces manquantes, mais nous allons également procéder par collage », explique la fondatrice de L’Âme du Vitrail.
Notre travail va consister à refaire à l'identique les pièces vraiment cassées, où il y a des pièces manquantes, mais nous allons également procéder par collage
Ce sont des vitraux datant de la fin du XIXᵉ siècle, qui ont été cassés lors de la tempête de grêle du début du mois de mai. Il y a donc dans ces vitraux quelques pièces manquantes. Lorsqu’il y a des pièces endommagées au milieu d’un vitrail, il n’est pas nécessaire de tout refaire, mais uniquement de réparer la partie de la pièce abimées, explique Marie-Pierre.
Vitraux de la chapelle de l'école Massillon © Philomène Dubois
Vitraux de la chapelle de l'école Massillon © Philomène Dubois
Vitraux de la chapelle de l'école Massillon © Philomène Dubois
Vitraux de la chapelle de l'école Massillon © Philomène DuboisUn travail de minutie
Il faut, dans un premier temps, recenser et annoter tous les morceaux de vitraux avant de commencer le travail sur le verre. « Ici, il y a une pièce qui a été dépigmentée, très cassée, avec une partie vraiment manquante. Nous avons recomposé cette pièce entièrement en réalisant un calibre. Un calibre, c’est la pièce sur un papier cartonné. Avec le calque, nous avons reproduit le dessin entièrement de façon à repeindre cette pièce cassée à l'identique. Maintenant, je vais couper la pièce au calibre dans le verre correspondant pour pouvoir la repeindre. »
L’étape cruciale de la peinture
Il faut ensuite peindre chaque morceau à la main. Pour cela, les maîtres verriers utilisent un mélange qui s’appelle « la grisaille ». « Je vais décalquer sur mon morceau de verre le motif. J’ai redessiné au préalable sur un calque les lignes que je vais dessiner sur mon verre et donc je repasse par-dessus, tout simplement, en reprenant le principe du décalquage. Ensuite, une fois que tous les traits sont faits, on réalise une cuisson et puis on peut passer une couche d’ombre. On applique en couche fine sur tout le verre, avec un gros pinceau, un aplat de peinture dans lequel on vient gratter ensuite des lumières pour créer les ombres et les lumières du motif », explique Laetitia, une des collaboratrices de L’Âme du Vitrail.
Il faut être très rigoureux et très minutieux si on veut faire du vitrail. Et passionné aussi.
L’objectif de Marie-Pierre est de préserver au maximum le travail d’origine, par respect pour le premier maître verrier, ici Charles Champignoles fils. « Il faut être très rigoureux et très minutieux si on veut faire du vitrail. Et passionné aussi. »
pièces endommagées © Philomène Dubois
pièces endommagées © Philomène Dubois
atelier l'âme du vitrail © Philomène Dubois

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