La Vendée présente à Rome au Jubilé du monde éducatif

Que vous inspire le thème choisi pour ce Jubilé, Constellation d’espérance ?

Ce thème fait écho à la lettre apostolique que le pape Léon XIV vient de publier, Décider de nouvelles cartes de l’histoire. Elle nous invite à oser, à garder confiance. C’est une belle manière de dire que notre monde reste habité par l’espérance. Cela rejoint aussi la signature de l’enseignement catholique : « L’école de la foi et de l’espérance ».

Dans cette lettre, le pape ajoute de nouveaux objectifs à ceux du pape François, notamment autour de la paix, de la vie intérieure et du discernement face au numérique. Cela résonne-t-il avec ce que vous vivez en Vendée ?

Le pape François avait déjà défini sept axes dans le Pacte éducatif mondial. Le pape Léon XIV en ajoute trois, notamment autour de la paix et des technologies. Il évoque même l’intelligence artificielle, en nous invitant à réfléchir à ce qui est bon pour l’homme et pour le jeune. Cela fait écho à nos propres orientations diocésaines, promulguées il y a un an. Être à Rome aujourd’hui, c’est comme fêter un anniversaire spirituel.

Vous allez participer à une audience avec le pape Léon XIV. Comment abordez vous ce moment ?

Avec beaucoup de paix et de joie. C’est beau de retrouver des éducateurs venus du monde entier, et même de croiser des collègues d’autres régions de France. Nous serons quinze dans la délégation française. Je viens avec un cœur disponible, prêt à accueillir ce que le Saint-Père nous dira dans la continuité de sa lettre apostolique.

Vous allez aussi franchir la Porte sainte. Que représente ce geste pour vous ?

C'est un moment fort. Nous sommes très nombreux ici à Rome, donc ce passage se fera de manière individuelle. Mais il garde toute sa signification spirituelle : un passage symbolique vers une vie renouvelée dans la foi.

L’un des temps forts du week-end sera la proclamation de saint John Henry Newman comme docteur de l’Église. Comment recevez vous cette annonce ?

C’est très touchant. J’ai commencé cet été à lire son livre Apologia pro vita sua, sans savoir qu’il serait proclamé docteur de l’Église. C’est une œuvre magnifique, d’un homme converti du protestantisme au catholicisme, qui parle avec sincérité et profondeur. Apprendre ensuite qu’il allait être proclamé docteur par le pape Léon XIV m’a profondément ému. C’est une belle figure pour l’enseignement catholique.

Vous êtes accompagné par Mgr Mathieu Rouget et le secrétaire général de l’enseignement catholique, Guillaume Prévost. Qu’attendez-vous de ces jours à Rome ?

J’attends un nouvel élan missionnaire. Nous sommes avant tout appelés à la mission. Ces rencontres et ces enseignements, notamment ceux de Mgr Rouget, sont comme un envoi : comment vivre l’Évangile au quotidien dans nos établissements ? En tant que seul directeur diocésain présent dans cette délégation, je veux ramener en Vendée cette dynamique et cette joie