
Située non loin du palais apostolique, la Typografia Vaticana est un organe essentiel du bon fonctionnement du Saint-Siège, encore plus en période de Conclave.
« Eligo in Summum Pontificem », « J’élis comme Souverain Pontife » : telle est la formule inscrite sur chaque bulletin de vote utilisé pour l’élection du prochain pape. Chaque cardinal y inscrira le nom de son choix. Issu tout droit des presses du Vatican, ce précieux bout de vélin, légèrement doré, n’est cependant pas le seul élément nécessaire à la tenue du conclave.
Depuis Pâques, la Typografia Vaticana travaille sans relâche, de jour comme de nuit. L’imprimerie a dû se réorganiser pour produire les livrets de messe des funérailles du pape François, ainsi que tous les documents requis pour le bon déroulement du conclave. Outre les bulletins de vote, elle a notamment réalisé un annuaire rassemblant les biographies de tous les cardinaux, explique Guido Benfante, qui coordonne l’institution.
C’est un outil de travail pour eux, car ces biographies contiennent toutes les informations sur la vie professionnelle et le parcours de chaque cardinal. C’est évidemment utile pour identifier ceux qui seraient les plus aptes à certaines missions…
L’imprimerie a également produit les formulaires servant à comptabiliser les voix, indispensables pour déterminer à quel moment le seuil requis est atteint pour l’élection du nouveau Souverain Pontife.
Fondée par Sixte V en 1587 dans les palais du Vatican, la Typografia Vaticana assure l’impression de tous les documents officiels du Saint-Siège. Cela va de la presse, comme L’Osservatore Romano, le quotidien d’information de la Cité des Papes — encore plié à la main — aux documents arborant les armoiries papales, toujours réalisés de manière artisanale. Dans les ateliers, les établis débordent de marteaux et de pièces métalliques servant à frapper les armes pontificales, en superposant les couleurs rouges, bleues et jaunes. Un travail minutieux qui rend chaque production unique. Il en va de même pour les « certificats » des cardinaux, rédigés sur de la peau de mouton : une sorte d’acte officiel remis à tous ceux qui sont élevés à la pourpre cardinalice. Si le conclave s’ouvre tout juste, il faut maintenir la cadence, « ensuite, il y aura bien sûr le début du pontificat du nouveau Pape précise Guido Benfante, avec tout le travail à accomplir pour le Saint-Siège : les formulaires, les papiers à en-tête, les chemises, les armoiries, et toute la production qui accompagne une élection aussi importante. »
Une mission particulière, donc, pour les quarante employés de la Typografia Vaticana et pour ces presses qui sont loin d’être prêtes à s’arrêter.
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