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La Rochelle : la 26e édition du Festival de la Fiction est lancée, à l'heure de la lutte entre plateformes et chaînes

Un article rédigé par Tanguy Sanlaville - RCF Charente-Maritime, le 12 septembre 2024 - Modifié le 12 septembre 2024

La 26e édition du Festival de la Fiction, présidée par la productrice Sophie Revil, s'est ouverte mardi 12 septembre. L'occasion de découvrir des séries françaises ou internationales, avec une programmation très large, à l'heure de la concurrence entre les plateformes de streaming et les chaînes de télévision traditionnelles.

La productrice Sophie Revil est la présidente de l'édition 2024 du Festival de la Fiction de La Rochelle. ©RCF17La productrice Sophie Revil est la présidente de l'édition 2024 du Festival de la Fiction de La Rochelle. ©RCF17

Le Festival de la Fiction revient à La Rochelle. Ce rendez-vous incontournable fête sa 26e édition et est présidé par Sophie Revil, qui a notamment produit la série "Les petits meurtres d'Agatha Christie", diffusée sur France 2 depuis 2009. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que la programmation est particulièrement riche cette année, avec des tables rondes, des conférences et des projections.

Il faut dire qu'à l'heure de la forte concurrence entre les plateformes et les chaînes traditionnelles, comprenez les chaînes de télévision françaises, la série se doit de montrer son meilleur visage. Pour Sophie Revil, la situation de la fiction française est "paradoxal[e]"'. La productrice souligne en effet que, si "d'un côté, il y a énormément de fictions qui sont commandées et qui se tournent avec l'arrivée des plateformes", la situation des chaînes est plus inquiétante, alors qu'elles représentent 80% des commandes.

"Ces chaînes traditionnelles sont menacées", explique Sophie Revil : "leurs recettes publicitaires ne font que baisser, le service public, on n'en parle même pas, il n'y a aucun financement pérenne...". Pour la présidente du festival, il y a donc une "embellie", mais le secteur "est un peu au bord du précipice".

Une prise de risques trop faible ?

Outre l'aspect encore précaire des financements, la présidente du Festival de la Fiction regrette aussi le manque "d'évolution" des chaînes traditionnelles. "On adorerait faire des séries en demi-heures", explique Sophie Revil, un format davantage réalisé par les Américains, qui permet "une autre écriture".

Pas question, toutefois, pour les chaînes françaises, qui privilégient les formats de 52 ou 90 minutes, alors que les plateformes sont, elles, très demandeuses. "En prime time, on aimerait qu'elles y aillent", déplore la présidente du Festival.

Sophie Revil, présidente du Festival de la Fiction, revient sur l'état de la fiction en France.
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