La résurrection, un événement unique… ou un mouvement de vie ?

Quand on parle de résurrection, on pense spontanément à celle du Christ, à ce tombeau vide découvert au matin de Pâques. Les Évangiles rapportent les apparitions du Ressuscité aux apôtres, et pour beaucoup de croyants, c’est là le cœur de la foi chrétienne.

Mais la résurrection ne se limite pas à cet événement spectaculaire. La Bible fourmille d’autres récits de passages de la mort à la vie : la guérison de la belle-mère de Pierre, le retour du fils prodigue, le relèvement de Marthe, la femme adultère sauvée de la lapidation… Et même la naissance de Jésus peut être comprise comme une forme de résurrection, tant sa venue au monde semblait compromise.

Une expérience qui nous rejoint dans nos vies

Toutes ces résurrections, petites ou grandes, bibliques ou intimes, nous interrogent : la résurrection n’est-elle pas aussi un chemin qui traverse nos vies ?

Elle prend corps dans les moments où nous sommes relevés, ranimés, où quelque chose repart en nous malgré l’épreuve, le doute, la fatigue ou l’injustice. Elle se dit dans un pardon donné, une confiance retrouvée, une relation restaurée.

Croire, est-ce croire à la résurrection ?

Dans ce contexte, croire en la résurrection ne signifie pas seulement croire que Jésus est revenu à la vie il y a 2000 ans. Cela peut être croire qu’un relèvement est possible pour nous aujourd’hui.

Comme le rappelle Jean-François Breyne, président du conseil régional Cévennes-Languedoc-Roussillon de l’Église protestante unie de France, la foi chrétienne ne repose pas uniquement sur un événement passé, mais sur une espérance vivante, agissante. Il ne s’agit pas de tout comprendre, ni d’avoir réponse à tout, mais de rester ouverts à ce souffle de vie qui traverse nos existences.