LA RESSOURCERIE DE L’ABEJ SOLIDARITE DEMENAGE A LILLE : UN NOUVEAU DEPART POUR CEUX QUI SORTENT DE LA RUE
À Villeneuve-d’Ascq, la ressourcerie de l’abej SOLIDARITÉ tourne une page : en 2026, elle s’installera à la porte de Douai, à Lille. Dans ce lieu où l'on peut acheter des objets de seconde main, travaillent des personnes en parcours de réinsertion. Ici, plus qu’un chantier, c’est une seconde chance qui s’offre à celles et ceux qui veulent sortir de la rue.
« Au-delà de l’activité on demande de créer du lien avec les personnes afin qu’elles se sentent en confiance, l’idée c’est qu’elles se sentent valorisées dans leur travail » ©RCF/E.V.Un chantier d’insertion solidaire change d’adresse
Implantée depuis des années à Villeneuve-d’Ascq, la ressourcerie de l’abej SOLIDARITÉ s’apprête à déménager à la porte de Douai en début 2026. Lieu emblématique de la métropole lilloise, cette ressourcerie fonctionne comme un grand marché de seconde main... mais c’est surtout un lieu d’accueil pour les personnes en grande précarité.
Une réinsertion personnalisée
A l’abej SOLIDARITÉ la mission principale est d’accompagner les personnes de la rue à l’emplois et l’autonomie, néanmoins cet accompagnement n’est pas fait aveuglément. En effet, les travailleurs sont entourés à la fois de bénévoles et de travailleurs sociaux. Charline, travailleuse sociale au sein de l’association, témoigne du caractère humain de sa mission
Au-delà de l’activité on demande de créer du lien avec les personnes afin qu’elles se sentent en confiance, l’idée c’est qu’elles se sentent valorisées dans leur travail
L’objectif est clair : guider au mieux les travailleurs afin de les rendre autonomes, et cela par une reprise progressive du rythme de la vie active. Pour cela les horaires augmentent progressivement, de 3 jusqu’à 18 heures par semaine, en fonction des capacités de chacun.
L’aménagement des horaires est alors bénéfique à tous.
La réinsertion : la lumière au bout du tunnel
Ici, la solidarité prend une forme concrète. En plus de vendre des objets de seconde main, la ressourcerie est un chantier d’insertion. Rachid, ancien sans-abri, y a trouvé un nouveau souffle.
J’ai commencé avec trois heures par semaine, je me suis dit pourquoi pas, ça me changera [...] Plus les heures augmentaient, plus j’étais bien.
Accompagné par l’association, cela fait quelques mois maintenant qu’il a entamé un nouveau départ : il est désormais autonome et aspire à une vie normale.
Un lieu où la seconde main donne une seconde chance.
Finalement, si Rachid est parvenu à tourner la page sur son passé, c’est aussi grâce au travail engagé fait par les bénévoles. Rita, ancienne agente SNCF se rend 3 jours par semaine à la ressourcerie. Au-delà du travail qui l’attend à la ressourcerie, elle apprécie davantage de
retrouver sa seconde famille :
Il y a de personnes que je connais depuis 5 ans, j’ai gardé des liens, il y a meme une dame qui est devenue ma meilleure amie, qui est maintenant en CDI, elle était salariée au magasin
Si la ressourcerie déménage, ses objectifs resterons bien les mêmes, pour que la rue ne soit plus une fatalité.


En juillet, la rédaction de RCF Hauts de France vous propose des interviews, des reportages, des balades en région et l'agenda spirituel des diocèses de Lille, Arras, Amiens et Cambrai.
A écouter de 12h00 à 12h30 du lundi au vendredi.




