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"La reine Elizabeth II a été une servante de Dieu", selon l'aumonier de l'archevêque de Canterbury Isabelle Hamley

Un article rédigé par Clara Gabillet - RCF, le 9 septembre 2022 - Modifié le 9 septembre 2022
L'Invité de la MatinaleIsabelle Hamley, aumônier de l'archevêque de Canterbury

Des présentateurs en costume noir sur la BBC, comme le veut le protocole, une foule massée devant Buckingham Palace et les yeux du monde entier rivés sur le Royaume-Uni. Elizabeth II est morte jeudi à l’âge de 96 ans. L’état de santé de la reine s’était dégradé ces derniers mois. Elle aura régné pendant 70 ans, par la grâce de Dieu. Isabelle Hamley est aumônier de Justin Welby, archevêque de Canterbury. 

La reine Elizabeth II © Wikimedia CommonsLa reine Elizabeth II © Wikimedia Commons

"C’est un sentiment de choc mais aussi d’être complètement désorienté, réagit Isabelle Hamley au lendemain de la mort d'Elizabeth II. La reine faisait partie du paysage." Pour l'aumônier de l'archevêque de Canterbury, "la perdre, c’est se dire 'qu’est-ce qu’on peut faire ? On a déjà tellement de problèmes en Angleterre'", alors que le pays traverse une crise économique, sociale et politique très forte. 

 

La stabilité face aux crises

 

À travers les divisions, Elizabeth II parvenait à faire unité, y compris pour les personnes hostiles à la monarchie. "C’est la différence entre un système et une personne. La reine en tant que personne était une femme pour laquelle on avait de l’affection. Même si elle n’avait aucun pouvoir légal, on avait l’impression qu’il y avait quelqu'un au niveau de l’Etat qui avait l’intérêt des Britanniques profondément à cœur", assure Isabelle Hamley.

 

Une monarque au service de Dieu

 

La monarque avait aussi la foi profondément ancrée en elle. Elle était par sa fonction à la tête de l'Eglise d'Angleterre. Pour elle, "ce rôle n’était pas seulement symbolique", explique Isabelle Hamley depuis Lambeth Palace, le siège de l'archevêché de Canterbury. "Au fil des années, elle a parlé de plus en plus de sa foi et de sa vie intérieure. Elle a vraiment apporté beaucoup aux chrétiens anglais", poursuit-elle. "La reine a été une servante de Dieu et il y a un sens d’espérance pour elle. Elle va être auprès de Dieu et il y a quelque chose de très beau dans la façon dont elle a vécu sa vie."

 

Son fils, Charles III de son nouveau nom de souverain, lui succède donc. "Il faudra voir si Charles pourra gagner l’affection et l’amour du public de la même façon que la reine l’a fait", s'interroge Isabelle Hamley selon qui le nouveau roi, à la spiritualité moins ancrée que sa mère, ne changera pas la gouvernance de l'Eglise d'Angleterre. 

 

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