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La propagande russe sème la discorde sur TikTok

La propagande russe sème la discorde sur TikTok

Un article rédigé par Célia Baumann - RCF Lorraine Nancy, le 25 avril 2025 - Modifié le 15 mai 2025
On va se tutoyerDécouverte de l'univers musical de Faaj, du Cameroun à Metz

Sur TikTok, l’Ukraine semble avoir tourné la page. À Kiev, des femmes en robe de soirée déambulent dans les rues illuminées, des couples sourient, des passants se filment à la terrasse d’un café. Et la guerre dans tout ça ? Elle a complètement disparu, à en croire les images qui attirent des millions de vues. Mais tout ceci n’est qu’un mirage numérique orchestré. 

©canva©canva

Pendant que ces vidéos circulent à toute vitesse, la ville de Soumy enterre ses morts: ces derniers jours, 34 civils ont péri dans un bombardement russe. La guerre, elle, est bien réelle. Ce que ces vidéos montrent n’est pas l’Ukraine, elles ont été tournées en Russie. On y voit des plaques d’immatriculation russes, des bâtiments emblématiques comme le musée de la Place Rouge, et des femmes qui parlent russe. Le compte @travel_differently, avec ses 38.000 abonnés, enchaîne les vidéos virales, utilisant les femmes comme appâts visuels. La méthode est connue : attirer le regard, créer le doute, semer la discorde. Dans les commentaires, on peut lire : ”Où est la guerre ?”, “L’Ukraine ment”. La propagande a atteint sa cible. Vera Grantseva, politologue, spécialiste des relations internationales, rappelle que c’est une tactique ancienne : utiliser le corps des femmes pour manipuler les émotions, troubler le jugement. “Une méthode classique en temps de guerre”, dit-elle. 

 

Entre propagande et haine

Ce compte frauduleux ne touche pas que l’Ukraine. Ces mêmes personnes continuent leur travail d’influence sur Londres, Philadelphie, ou encore sur Paris, en filmant à leur insu, des migrants et des femmes voilées dans les quartiers populaires. Une propagande qui pousse à la haine de l’autre et qui épouse les codes de l’extrême droite. Alors non, la paix à Kiev n’est pas la réalité malheureusement, c’est une mise en scène. Une arme parmi d’autres dans une guerre d’images où la vérité se brouille derrière les filtres et les musiques envoûtantes. 

On va se tutoyer, la jeunesse sous les projecteurs
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
On va se tutoyer
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