Le foyer départemental de l’enfance de Haute-Loire se dote d’un nouveau lieu d’accueil. Installé à Coubon, La Parenthèse est un nouvel espace pour l’accueil d’urgence qui permet notamment aux fratries de ne pas être séparées.
D’extérieur, cette nouvelle maison d'accueil à Coubon est une habitation comme une autre. Mais à l’intérieur c’est une vie toute singulière qui s’y déploie, celle d’enfants et d’adolescents placés provisoirement par la justice ou à la demande de parents en difficultés, dans l’attente d’une solution d’accueil plus pérenne.
Cette maison louée par le département propose 8 places d’accueil pour des enfants et adolescents âgés entre 2 ans et demie et 18 ans. 6 places sont dédiées aux fratries et c’est là l’innovation de ce lieu. Habituellement les enfants d’une même famille peuvent être dispatchés dans plusieurs structures, une situation difficile à vivre. « Chacun peut comprendre combien ça peut être un vrai crève cœur de séparer le petit frère de la petite sœur » affirme la présidente du département de Haute-Loire. « Dorénavant ça sera plus le cas » s’en félicite Marie-Agnès Petit.
Ce lieu propose également une solution de répit pour les familles d’accueil. C’est-à-dire que des enfants accompagnés dans ce cadre peuvent être placés quelques temps à La Parenthèse afin que les familles puissent souffler. 2 chambres sont réservées pour cela. Cette maison permet aussi d’accueillir des situations d’urgences. Ce nouveau lieu va également permettre à 4 ou 5 enfants qui étaient placés dans d’autres départements de revenir en Haute-Loire.
Cette maison comporte 2 étages. Le rez de chaussée est dédié aux espaces de vie avec le bureau des éducateurs. Le premier étage est celui des chambres. Depuis son ouverture il y a 15 jours, 4 enfants y vivent. Le fonctionnement se rapproche de celui d’une famille « classique » selon David Rigaud, cheffe de service de La Parenthèse. « L’idée aujourd’hui c’est de permettre à des enfants de se retrouver dans un lieu de vie qui correspond à un fonctionnement familial et pas institutionnel. On réfléchit avec l’équipe à ce que les enfants aient un fonctionnement quotidien qui se rapproche d’un fonctionnement familial ». D’ailleurs ceux qui peuvent être scolarisés le sont.
Il y a en permanence 2 personnes dans la maison pour accompagner les enfants et 3 au maximum « surtout sur des phases transitionnelles comme au moment d’arriver vers le soir qui peut être source d’angoisse pour le couché pour les enfants donc ils ont besoin d’un accompagnement spécifique » selon David Rigaud.
L’accueil d’urgence dure entre 3 et 6 mois. Cette phase de transition entre le cadre familial et une autre solution d’accueil permet aux enfants « qu’ils puissent se sécuriser, se remettre d’un traumatisme qu’ils viennent de vivre et nous aussi dévaluer et de leur permettre d’être réorienté dans un lieu de vie adapté à leurs besoins ». Après cette étape ils peuvent être orientés chez une assistante familiale, retourner dans leur famille ou dans une maison d’enfants. L’objectif est d’éviter qu’ils s’installent dans cette situation temporaire.
1300 à 1400 enfants suivis par le département dont la moitié non placés et accompagnés par des agents de la collectivité
750 placés dans des Maisons d’enfants à caractère social (MECS) (50 places créées en 2 ans)
1 maison achetée à Vals-près-le-Puy pour agrandir le Foyer départemental de l'enfance à destination des adolescents
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