La nouvelle présidence de la Conférence des évêques de France fixe ses objectifs
Depuis le 1er juillet, la Conférence des évêques de France (CEF) est menée par une nouvelle présidence. À la tête de l'assemblée des évêques de France, Mgr Jean-Marc Aveline, cardinal et archevêque de Marseille. Il sera épaulé par le père Christophe Le Sourt, nouveau secrétaire général de la CEF. Dans une conférence de presse, les évêques français ont défini plusieurs axes pour la nouvelle mandature. Étienne Pépin était sur place.
Le père Christophe le Sourt, nouveau secrétaire général de la CEF © RCFMgr Jean-Marc Aveline est officiellement à la tête de l'Église catholique de France depuis le début du mois de juillet 2025. Élu à ce poste par l'assemblée des évêques réunis à Lourdes au printemps, il remplace Mgr Éric de Moulins-Beaufort, épaulé par les vice-présidents Mgr Bertrand et Mgr Jordy ainsi que par le père Christophe Le Sourt, le nouveau secrétaire général de la CEF. Dans une conférence de presse, la nouvelle présidence a fixé des caps clairs pour l'Église de France et se donne notamment pour objectif la poursuite de la lutte contre les abus, le renforcement du dialogue interreligieux et l'accueil du nombre croissant de catéchumènes.
La lutte contre les abus, une priorité pour la CEF
En tête des questions à traiter pour Mgr Jean-Marc Aveline et la nouvelle présidence de la CEF, la question des abus sexuels au sein de l'Église. L'institution a de nouveau été bouleversée par les révélations du dernier rapport du cabinet Egae sur d'autres accusations d'agressions sexuelles commises par l'abbé Pierre. La question de la réhabilitation ou non des prêtres condamnés pour abus est aussi posée par la décision de Mgr Guy de Kérimel de nommer chancelier du diocèse un prêtre ayant purgé une peine pour viol sur mineur. Face à ces enjeux, le cardinal Aveline à souhaité se charger personnellement du dossier. Dans la poursuite du travail de la Ciase, Mgr Aveline "a souhaité, comme président, avoir en charge ce dossier si douloureux des abus et de faire en sorte que toute personne victime puisse se signaler, puisse être accueillie dans les structures qui ont été mises en place à cet effet, puisse être donc accueillie, écoutée, reconnue dans leur statut de personnes victimes" précise le père Christophe Le Sourt.
Développer le dialogue interreligieux
L'Église célèbrera cette année les 60 ans de la déclaration Nostra aetate, le document officiel paru lors du concile Vatican II sur les relations de l'Église catholique avec les religions non-chrétiennes. Dans cette veine, la CEF souhaite promouvoir le dialogue interreligieux, en accord avec les convictions personnelles du cardinal Aveline. L'archevêque de Marseille s'est rendu à Istanbul pour promouvoir la paix et le dialogue en Méditerranée. "Il est possible, dans la grande diversité des convictions et des traditions des uns et des autres, de faire en sorte que la Méditerranée soit le lieu du dialogue et de la fraternité. Servir le dialogue interreligieux, c'est servir la fraternité et c'est une véritable boussole pour notre temps" affirme le père Christophe Le Sourt. Cette volonté se retrouve aussi au Vatican. Léon XIV à déjà affirmé vouloir poursuivre le travail du Pape François, théorisé dans son encyclique Fratelli Tutti.
Accueillir les catéchumènes
Enfin la nouvelle présidence de la CEF aura pour mission de continuer d'accompagner les 17.800 personnes qui ont été baptisées cette année. Les demandes de baptême ont augmenté de 45% en 2025, et tout particulièrement chez les jeunes. L'Église de France veut continuer à parler aux plus jeunes et ouvrir grand les portes de la communauté chrétienne française.


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