La messe d’inauguration du pape Léon XIV vu depuis le Vatican par le père Julien Dupont
Ce dimanche 18 mai, 150 000 fidèles étaient présents à la place Saint-Pierre, au Vatican, pour vivre la messe d'inauguration du nouveau pape Léon XIV. Dans cette foule se trouvait le curé de la paroisse Saint-Pierre Saint-Paul de Niort, Julien Dupont. Il nous raconte cette cérémonie.
Feuille liturgique du curé Julien Dupont lors de la messe marquant le début du pontificat de Léon XIV © Photo transmise par Julien DupontDepuis près d’un an, le père Julien Dupont est délégué à la pastorale des jeunes à la conférence des évêques. Dans le cadre de cette fonction, il se rend régulièrement au Vatican pour organiser le pèlerinage du Jubilé des jeunes en France. Il était présent ce dimanche à la messe d’inauguration du nouveau pape Léon XIV. C'est la première fois qu'il assiste à un tel événement depuis la place Saint-Pierre.
RCF : Qu’avez-vous ressenti en voyant le nombre de personnes présentes à cette célébration ?
Julien Dupont : C’était impressionnant. Les gens sont venus de tous horizons, ils étaient tous habillés de manières différentes.
Pourtant, on a un seul Dieu, une seule foi, un seul baptême. C'est assez frappant de voir cette unité dans la diversité.
Quand la liturgie a commencé, avec le prêtre américain qui était à côté de moi, l'italien qui était de l'autre côté et tout le monde, nous avons dit le “Notre Père” et récité notre Credo. C'était vraiment très frappant, cette diversité et cette unité, qui est d’ailleurs toujours présente ici, à Rome.
RCF : Quelles sont les passages qui vous ont marquées dans l’homélie du pape Léon XIV ?
Le fait de lier l'amour et l'unité, en lançant “ c'est l'heure de l'amour ! ”, puis en prêchant sur le sens de l'unité et en reliant cette idée que l'amour et l'unité ne font qu'un. Qu’il faut davantage aimer et être aimé. Par exemple, l’apôtre Pierre a dû être aimé par Jésus malgré sa faiblesse.
C'était une homélie assez impressionnante, parce qu'on reconnaissait à la fois le parcours du pape, dans le fait qu’il essaie de relier des réalités très diverses, et donc de faire l'unité dans la diversité. Et en même temps, on reconnaissait cet homme, disciple de Jésus, qui aime et qui cherche toujours à aimer, comme Pierre l'a fait, et comme tant d'autres avant lui.
RCF : Y a-t-il eu un autre moment fort pour vous ?
Personnellement, j'ai été extrêmement frappé par cette catholicité de l'Église qui s'est redite avec l'accueil de plusieurs membres du peuple de Dieu. Il y avait bien sûr trois cardinaux qui sont venus saluer le pape. Mais tout de suite après, on a vu un prêtre, un diacre, des laïcs, un couple, une personne âgée… Tous venus d'horizons et de continents très différents. J'ai été frappé par ce petit temps d'accueil de l'ensemble du peuple. Comme pour signifier l'étendue des brebis qui sont confiées à celui qui succède à Pierre.
RCF : Avez-vous eu la chance de rencontrer le pape ?
Si je suis à Rome actuellement, ce n'est pas dans le cadre de cette grande célébration. Mais parce que tous les deux mois, je viens ici pour préparer le Jubilé des jeunes. J'ai plutôt des rencontres avec les membres du dicastère, de l'ambassade…. Donc pas avec le pape. Et il est peu probable que, ces jours-ci, je le rencontre. Même si, mercredi matin, j'ai la chance de pouvoir aller à l'audience, et je que pourrais le voir, sans doute, de plus près.




