La gauche s’oppose à un hôtel de luxe pour le futur du commissariat Foch
Réunis vendredi 18 juillet devant le bâtiment, les partis de gauche niçois dénoncent la vente de l’ancien commissariat Foch à un groupe hôtelier de luxe. Ils demandent la création de logements sociaux ou d’équipements publics à la place
Façade du commissariat Foch - RCF Vendredi 18 juillet au matin, les partis de gauche unis – les écologistes, le Parti socialiste, le Parti communiste, L'Avenir en commun et Place publique – ont affiché leur opposition au projet de transformation de l'ancien commissariat Foch en hôtel de luxe. Devant le bâtiment, en plein cœur de Nice, ils ont dénoncé une opération contraire aux besoins des habitants.
"Ce n'est pas la priorité", affirment-ils d'une même voix. Dans une ambiance quasi-campagne municipale, les représentants de la gauche ont mis en avant la crise du logement qui touche la ville et accusé la politique du maire actuel, Christian Estrosi, de l'aggraver. "Face à la pénurie de logements abordables et à la montée des inégalités dans l'accès à la ville, nous vous demandons solennellement de ne pas céder ce bien public à un opérateur privé", écrivent-ils dans un communiqué commun.
Des logements à la place d’un hôtel
Fabrice Decoupigny, conseiller métropolitain écologiste, propose de reconvertir les 1 200 m² de surface en logements sociaux ou en établissement pour personnes âgées. "On pourrait même penser à des logements pour des jeunes actifs. Le maire veut plus de policiers municipaux, il faut bien les loger", avance-t-il. Il dénonce également un laisser-faire en matière de régulation du logement "Il y a beaucoup de logements vacants ou de résidences secondaires. Si nous avions les mêmes proportions que dans d’autres grandes villes, nous aurions 70 000 habitants en plus. "
La ville de Nice est en difficulté face à ses obligations en matière de logement social. En 2024, elle a dû s’acquitter d’une pénalité de 8,2 millions d’euros pour non-respect de la loi SRU, qui impose 25 % de logements sociaux. Actuellement, la ville n’en compte que moins de 14 %.
Une réponse de la Ville
Interrogée sur cette vente, la municipalité a rappelé que le bâtiment appartient à l’État, et non à la Ville de Nice. La décision finale ne lui revient donc pas. Elle a également précisé que le jardin situé à l’arrière du commissariat n’est pas compris dans la vente.


