La consécration de la cathédrale Bucarest

Située dans le centre de la capitale roumaine, en face du palais du Parlement, la cathédrale de style néo-byzantin en impose par sa taille. L’édifice mesure 120 mètres de long, 70 mètres de large et 120 mètres de haut. Sa consécration est historique car, si  l’idée de bâtir une telle cathédrale remonte au XIXème siècle, elle n’a pu être mise en pratique que 130 ans plus tard. Le père Basile Iorgulescu est responsable de la communauté orthodoxe roumaine de Strasbourg. Au micro de Marie-Lucie Walch de RCF Alsace, il donne des précisions sur le contexte de la construction de cette cathédrale.

Les événements qui se sont succédés pendant le XXe siècle ont empêché l'Eglise roumaine de se doter d'une cathédrale. 

"La décision de construire une cathédrale a été prise avant la Première Guerre mondiale", explique le prêtre. La construction n'a cependant pas commencé avant le début des années 2000. Pendant la Première Guerre Mondiale, "l'Eglise a aidé l'État et tout l'argent qui était consacré à la cathédrale a été dépensé pour la défense du pays."  La Seconde Guerre Mondiale, puis le régime communiste jusqu'en 1990 ont successivement retardés le commencement des travaux. 

La consécration de la cathédrale du Salut de la Nation roumaine par les patriarches Bartholomée et Daniel est l’aboutissement de nombreuses années de travail. Une mosaïque de 6 300 mètres carrés a été réalisée dans l’édifice, qui peut accueillir 5 000 fidèles.

La taille de la mosaïque est justifiée par le nombre de fidèles. Il y a souvent de grandes processions et pèlerinages qui se font à Bucarest. Cette cathédrale est nécessaire. 

Le jour de la consécration  de la cathédrale nationale, le 26 octobre, n’a pas été choisi au hasard. C’est le jour où l'on fête saint Dimitri, le patron de l'Eglise orthodoxe roumaine.