La Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment en Pays de la Loire rend public les résultats de son enquête économique
Entre flambée des prix des matériaux et difficultés d'approvisionnement, beaucoup de patrons naviguent à vue. Entretien avec Christelle Delouche, présidente de la CAPEB 49.
Hausse des prix des matières premières, du transport, difficultés d’approvisionnement, problème de recrutement, les entreprises de l’artisanats font face, ces dernières semaines, à de nombreux défis. Des problématiques qui ressortent de la dernière enquête économique annuelle de la CAPEB des Pays de la Loire.
La flambée est arrivée « du jour au lendemain » selon Christelle Delouche, la présidente de la CAPEB de Maine-et-Loire.
« Les entreprises ont subi des hausses de 30 à 50% qu’elles n’ont pas pu répercuter sur les devis qui ont été signés trois, voire six mois à l’avance, puisqu’en plus on travaille essentiellement avec des particuliers. »
L’éternel problème du recrutement se pose aussi chez les artisans.
Si plus de 35% des adhérents de la CAPEB ont recruté en 2022, trouver du personnel qualifié est encore un véritable défi.
« En Maine-et-Loire, les centres de formations sont pleins, avance Christelle Delouche qui est aussi cogérante d’une entreprise de maçonnerie et de taille de pierre aux Rosiers-sur-Loire, ce qu’on a du mal à trouver ce sont des employés qualifiés. Il faut compter 8 à 10 ans pour former un ouvrier qualifié. »
La rénovation énergétique : 20 à 30 ans de travaux assurés.
L’avenir n’est pas si sombre pourtant pour les menuisiers, plombiers, charpentiers ou plâtrier, notamment grâce au filon de la rénovation énergétique. Des travaux encouragés par l’Etat qui représentent aujourd’hui plus des ¾ du chiffre d'affaires des adhérents de la CAPEB. Seul problème pour Christelle Delouche, présidente de la CAPEB de Maine-et-Loire : l’Etat doit faire plus pour éviter une surcharge administrative.
« Il y a beaucoup de complexité dans les dossiers pour avoir des qualifications, beaucoup de nos entreprises, de petites tailles ne sont pas adaptées à gérer cette surcharge administrative ».
Preuve de ce désamour : le nombre d’entreprises ayant le label RGE, pour « Reconnu garant de l’environnement » a diminué de cinq points par rapport à 2021.
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