La 38e édition des Assises nationales de l'aide aux victimes a lieu à Strasbourg

Sur 4000 appels passés auprès de SOS France Victime 67 l'an dernier, 500 concernent des faits de harcèlements dans tous les milieux, professionnels, scolaires, sur la voie publique ou dans la sphère familiale. Une situation qui tend à se dégrader en milieu scolaire en raison du relai des violences via les réseaux sociaux. 

Au point que Faouzia Sahraoui, directrice de l'antenne bas-rhinoise de l'association, a proposé à la Fédération France Victimes d'en faire son thème pour les Assises nationales de l'aide aux victimes en 2025."Cette souffrance reste encore invisible dans la plupart des cas. Elle n'est pas toujours prise en compte, à défaut de trouver des preuves matérialisées des faits subis. Il était donc important de se rencontrer et de faire un état des lieux."

Etre reconnu de harcèlement moral dans le cadre du travail ou dans le milieu scolaire est pourtant passible jusqu’à dix ans d'emprisonnement et à 150 000 € d’amende, selon la gravité. "La sanction présente dans l'arsenal judiciaire, la libération de la parole des victimes et une certaine prise de conscience collective commencent à authentifier le problème."

Les violences conjugales toujours en haut des plaintes

Pendant deux jours, 130 associations professionnelles d’aide aux victimes sont attendus au Parlement européen à Strasbourg pour deux jours d’échanges autour de différents aspects du harcèlement et l'accompagnement moral qui peut être proposé aux victimes. 

Pour autant, ces cas restent loin du plus haut fléau que les associations d'aide aux victimes traitent quotidiennement. "Tous les ans, on accompagne environ 1000 victimes de violences conjugales et intra familiales, souligne Faouzia Sahraoui. Soit le quart des cas traités par SOS Victimes 67 qui traite de toutes les atteintes aux personnes, allant des catastrophes naturelles, aux attentats terroristes en passant par les abus commis au sein des églises chrétiennes.

70 victimes d'abus au sein de l'Eglise catholique en Alsace accompagnées par SOS Victimes

Depuis 2022, l'antenne bas-rhinoise de SOS Victimes gère une ligne d'écoute pour les victimes d'abus par des membres de l'Eglise catholique en Alsace. "Depuis sa mise en place, nous avons accompagné près de 70 victimes."

Après une pause de 9 mois durant la vacance du siège de l'évêché de Strasbourg , l'association a repris contact avec l'archevêché à l'arrivée de Mgr Pascal Delannoy et poursuit ses actions de sensibilisation et de prévention auprès des agents du diocèse.