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RCF L' ABBE BERNARD VAN VYNCKT: "Laudato si"
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L' ABBE BERNARD VAN VYNCKT: "Laudato si"

RCF Namur,  -  Modifié le 22 juin 2020
Emission spéciale RCF Sud Belgique L' ABBE BERNARD VAN VYNCKT: "Laudato si"
Pour cet avant-dernier billet avant les vacances, l'Abbé van Vynckt nous cause en wallon de notre planète, qui est "nosse maujone".

♫ Ensuite, vous trouverez encore une superbe mise en musique de Théo. C'est un poème d'André Hénin: "Dj'auro v'lu-z-èsse on sint Françwès".

â–º Traduction en français:

Bien le bonjour à tous !

Il y a cinq ans, le pape François a écrit une encyclique dont on parle encore beaucoup ces temps-ci. Un texte appelé : "Laudato Si". Pourquoi ? Le titre, il l'a emprunté à St François d'Assise, qui avait chanté les beautés de la création : "Sois béni Seigneur, pour le soleil et la lune, pour les fleurs et pour les oiseaux, pour les sources et pour toute l'eau, dont nous avons tant besoin. Oui, sois béni pour tout ce qui est beau et qui apporte du bonheur à l'homme."

Un message qui a fait grand bruit, jusqu'à être repris par les puissants de ce monde lors de la Cop 21 à Paris en 2015. Un grand rassemblement qui devait parler de l'avenir de notre planète terre et des changements climatiques. Deux ans plus tard, un qui ne fut pas heureux, c'est Donald Trump ; toujours lui ! "Çà va coûter bien trop cher", disait-il !

Mais quand il fait un degré de plus, ici en Belgique, il fait déjà trop sec au mois de mai. Qu'est-ce que çà doit être un degré ou deux de plus pour un pays d'Afrique, par exemple ? Des populations entières obligées de quitter l'endroit pour ne pas mourir de faim ou de soif ! Par milliers, ils se mettent en route pour trouver une place où elles pourront vivre un peu mieux. Et, par dessus le marché, elles sont mal reçues.

Sans le savoir, bien sûr, dans ce même document, notre pape parlait de ce qui nous arrive aujourd'hui. Il écrivait : "Il y a eu bien des crises, avec la maladie de Creuzweld Jacob, les porcs à la dioxine, la grippe aviaire. Il y eu la grippe H1N1 ou le virus Ebola. Il y aurait bien un virus qui nous viendrait d'un petit coin perdu sur notre planète terre, et qui se répandrait partout. Pourquoi ? Parce que les personnes croient être un progrès que de pouvoir voyager pour deux fois rien aux quatre coins du monde. Parce qu'on achète toujours moins cher des fruits, des légumes, de la viande et qui nous viennent de Chine ou d'Inde, du Guatemala ou d'Afrique du sud. Et sur un rien de temps, encore. Ces pays, bien souvent, n'ont pas les mêmes règles que chez nous. Il n'est donc pas étonnant qu'un simple petit virus se répande partout dans le monde et à grande vitesse.

En conséquence, ce sont les pauvres de partout qui paient la facture. Parce qu'eux, ils travaillent déjà pour deux fois rien, et ils sont encore et toujours dans la misère. Oui, notre terre tourne à l'envers. Il faudrait commencer par partager les richesses entre nous tous. Ainsi le monde vivrait un peu mieux !

Notre pape, il voit notre terre comme une maison pour tous. Et dans une maison, il y a des hommes et des femmes, des parents et des enfants, des amis, toujours invités avec plaisir. Notre terre, le pape la voit comme une maison où ce que tous les hommes, d'ici et d'au loin, méritent d'être aimés et respectés dans les mêmes droits. Une maison où l'étranger, qui a dû laisser son village pour trouver à manger, est reçu comme un frère. Une maison qui ne ferait pas de différence entre croyants et hommes de bonne volonté, tous invités à participer à la même œuvre : faire de notre terre un monde où il ferait bon vivre !

Nous le savons bien, pour y arriver il y a encore du chemin à parcourir. Pourtant, il est grand temps de changer quelque chose pour laisser à nos enfants et aux enfants de nos enfants, une terre où tous auraient leur place et le bonheur de vivre heureux ensemble !
Plaise à Dieu !

Toujours lui, André Henin a écrit une poésie intitulée, 'J'aurais voulu être un saint François". Notre pape a emprunté son nom à ce grand saint-là. Aujourd'hui, notre ami Théo, va nous chanter : "J'aurais voulu être un saint François, semer des fleurs de pauvreté sur mes chemins."

Lundi prochain, ce sera le dernier billet avant les congés. Je vous retrouverai ce jour-là.

J'aurais voulu être...

J'aurais voulu être un saint François
semer des fleurs de pauvreté
sur les chemins.
J'aurais donné jusqu'au dernier sou
j'aurais partagé mes amitiés
avec mes joies
J'aurais couru, j'aurais chanté
J'aurais parlé du Bon Dieu
jusqu'à mon dernier souffle.

Mais j'ai dû mordre sur ma chique
Tous mes beaux songes ont disparu
Ils se sont envolés
Les vents mauvais les ont moissonnés
A contre-joie
J'ai appris à bien compter
et quand je lâche le gros billet
Je reprends la monnaie

Seigneur, je n'ai rien en main
je suis pauvre comme un Sarasin
Je suis transi de peur
Je ne suis pas honteux devant les personnes
Mais devant Vous, je suis moins que rien
Je suis à la mort.
Si Vous passez par notre chemin
Il me faudrait un trou pour me cacher
Pourrie malchance.

Je me retrouverai comme de votre temps
Avec Zachée le publicain
vous souvenez-vous ?
Si vous avez encore le bon réflexe
de nous retirer de la misère
Sans faire attention !
On ne se retourne pas pour deux laids chiens
Jusqu'au bout, je Vous suivrai
au hasard.

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© Pixabay - Image d'illustration
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Emission spéciale RCF Sud Belgique

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