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Khan Cheikhoun: Rim Ahmad, journaliste syrienne, témoigne
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Khan Cheikhoun: Rim Ahmad, journaliste syrienne, témoigne

RCF,  -  Modifié le 27 juin 2021
L'Invité de la Matinale Khan Cheikhoun: Rim Ahmad, journaliste syrienne, témoigne
Rim Ahmad, journaliste syrienne originaire de la province d'Idleb, a accordé à RCF un entretien inédit.
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Mercredi 19 avril dernier, l’OIAC, l'organisation pour l’interdiction des armes chimiques a confirmé que du gaz sarin ou un équivalent avait bien été employé lors de l'attaque de Khan Cheikhoun en Syrie. La ville de Khan Cheikhoun est située dans la province d’Idleb contrôlée par les rebelles.

Une province dans laquelle vit et travaille Rim Ahmad, journaliste syrienne membre du Syrian Press Center. Elle était de passage en Europe la semaine dernière pour témoigner du quotidien des populations civiles prises dans le conflit. Nous avons pu la rencontrer. Après l’attaque chimique du 4 avril dernier, elle commence par évoquer l’état d’esprit des habitants de Khan Cheikhoun après l’attaque chimique.

"Il y a beaucoup d’habitants dans cette petite ville. Les gens souffrent de la pauvreté engendrée par la guerre. Les gens essayent de continuer à vivre, de chercher du travail. Mais il y a beaucoup de femmes, d’enfants et de personnes âgées, et pas beaucoup d’hommes. Ces derniers ont été appelés par le régime, et beaucoup sont tombés en martyrs" déclare Rim Ahmad.

Concernant l’attaque chimique, "Bachar El-Assad bombarde des petits villages totalement vides de groupes armées et d’entrepôts chimiques. Il veut tuer le mouvement civil. Il veut que les gens s’arrêtent de manifester, de demander plus de liberté. C’est pour cela qu’il bombarde ces gens sous prétexte que des groupes armés sont disséminés parmi les populations civiles" ajoute-t-elle.

"Les civils en Syrie attendent beaucoup de soutien de la part de l’Europe. Il faut que la France et ses alliés arrêtent les exactions de Bachar el-Assad, des forces russes et iraniennes" précise Rim Ahmad. Elle ajoute que les habitants de cette région ont été très contents des frappes américaines, mais ils craignent que ces frappes ne cessent. La journaliste ajoute qu’il existe une solidarité très forte entre les différents groupes dits rebelles. Ils ont un ennemi commun, le président syrien, les forces iraniennes et la Russie. 
 

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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