Justice. APF France Handicap VS Irigo à Angers : l'heure des sanctions ?
Jeudi 25 septembre, la justice s'est penchée sur l'affaire opposant APF France Handicap à Irigo. L'association reprochant au gestionnaire du réseau des transports en commun de l'agglomération d'Angers de ne rien faire pour rendre ses arrêts de bus accessibles. Le tribunal a donc tranché et décidé..... de temporiser. Explications.
APF France Handicap VS Irigo ©RCF Anjou 2025« S'il y a une possibilité de dialogue, ça sera déjà énorme ! », postée devant le Tribunal d’Angers, Marine Delafoy est satisfaite de la décision de l’audience qui vient de se dérouler ce jeudi 25 septembre. La chargée de communication pour APF France handicap du Maine-et-Loire attend désormais de pied ferme la médiation à l'amiable décidée par la justice pour tenter de résoudre les nombreux différends nés entre l’association et Irigo, le gestionnaire du réseau de transport de l’agglomération d’Angers concernant l'accessibilité de ses arrêts de bus.
Un dialogue de sourd ?
Cette simple médiation, qui se fera en présence d’un juge le 23 octobre reste un aboutissement pour Marine qui déplore un manque de dialogue entre les deux parties. « Ma directrice est là depuis quelques années maintenant, elle n'a jamais rencontré Irigo », déplore-t-elle, affirmant avoir fait remonter de nombreux soucis d'accessibilité qui restent sans réponse.
Car la situation serait plus que complexe sur le réseau Irigo. La liste des reproches est longue comme le bras, entre les arrêts de bus non accessibles, les rampes d’accès aux véhicules fréquemment en panne, sans oublier les situations ubuesques auxquelles sont confrontées les personnes en situation de handicap.
Dans les bus, il n’y a pas de badgeuse au milieu des véhicules. On a des adhérents qui se sont pris des amendes parce qu’ils n’ont pas pu se déplacer à l’entrée du bus. C’est juste un non-sens !
Un espoir de sortie de crise ?
L'objectif de cette prochaine médiation : établir un calendrier d'actions concrètes à effectuer sur le réseau d’Irigo pour les personnes à mobilité réduite (PMR). Et si la médiation du 23 octobre n'aboutit pas, une nouvelle audience au tribunal est déjà prévue pour le 18 décembre afin de décider de la suite à donner à l'affaire. L'association garde espoir que cette médiation permettra enfin de « faire bouger les choses ».
