Jubilé des jeunes à Tor Vergata : le pape dialogue avec les jeunes à propos de l'amitié, du courage de choisir et de l’appel à faire le bien.
Moment très attendu lors du jubilé des jeunes, le pape Léon XIV a atterri en hélicoptère à Tor Vergata vers 19h30 pour la veillée avec les jeunes. Après plusieurs tours en papamobile, la veillée a débuté à 20h30. Un dialogue a eu lieu entre le pape Léon et 3 jeunes. Quel leur a t'il répondu sur les thèmes de l’amitié, le courage de choisir et l’appel à faire le bien ? Cette rencontre s’est terminée par un très beau temps de prière sous la forme d’une adoration eucharistique. Ce fut un intense moment silencieux, de communion autour de Jésus réellement présent dans le saint Sacrement.
Dialogue entre les jeunes et le pape François à Tor VergataCe qu'il faut retenir :
- Des centaines de milliers de jeunes avec le pape sur le site universitaire de Tor Vergata
- Le pape exhorte les jeunes : « Aimez-vous les uns les autres dans le Christ ! », car « l’amitié peut vraiment changer le monde. L’amitié est un chemin vers la paix. »
- « Trouvez le courage de faire des choix difficiles et dites à Jésus : “Tu es ma vie, Seigneur.” »
- « Écoutez sa parole, recherchez la justice, servez les pauvres, soyez unis à Jésus-Christ dans l’Eucharistie. »
Question 1 – Comment pouvons-nous trouver une véritable amitié et un amour authentique ?
Dulce María, une jeune Mexicaine de 23 ans, exprime les préoccupations de sa génération, vivant dans une culture façonnée par les réseaux sociaux, où les liens semblent nombreux mais souvent « éphémères et illusoires ». Elle questionne : « Comment pouvons-nous trouver une véritable amitié et un amour authentique qui nous mèneront à une véritable espérance ? »
L’humain est un être de relations
Le pape Léon souligne que l’humain est un être de relations : « Notre vie commence par un lien, et c’est à travers les relations que nous grandissons. » La culture influence notre manière de comprendre ces liens ; elle contient des valeurs mais aussi des erreurs qu’il faut savoir reconnaître.
Concernant les réseaux sociaux, le pape reconnaît leur potentiel positif : « Une extraordinaire opportunité de dialogue, de rencontre et d’échange » (Christus Vivit, 87), mais avertit des dangers d’une utilisation détournée par les logiques marchandes : « Tout l’appareil de communication peut être utilisé pour nous endormir » (Christus Vivit, 105). Les relations deviennent alors « confuses, agitées ou instables ».
L’amitié n’est fidèle qu’en Christ
Le pape propose l’exemple de saint Augustin, qui « ne s’est pas contenté de moins » et a cherché un amour vrai en trouvant le Christ : « L’amitié n’est fidèle qu’en Christ. Ce n’est qu’en lui qu’elle peut être éternelle et heureuse » (cf. Contre deux lettres des pélagiens I, I, 1).
Enfin, il exhorte les jeunes : « Aimez-vous les uns les autres dans le Christ ! », car « l’amitié peut vraiment changer le monde. L’amitié est un chemin vers la paix. »
Question 2 – Où trouver le courage de choisir ?
Gaia, 19 ans, témoigne du désarroi des jeunes face à un monde incertain : « Nous sommes confrontés à des choix qui façonneront notre avenir », mais « nous sommes tentés de procrastiner […] paralysés par la peur ». Elle demande au pape : « Où trouver le courage de choisir ? »
Nous décidons qui nous voulons devenir.
Le pape Léon XIV répond que choisir, c’est plus que sélectionner une option : « Nous décidons qui nous voulons devenir. » Il invite les jeunes à se rappeler que « nous avons été choisis » avant même de choisir nous-mêmes, car « notre existence […] provient d’un amour qui nous a voulus. » Ce souvenir fonde notre liberté et notre identité. Il reconnaît le dilemme exprimé par Gaia : « Choisir signifie renoncer à autre chose », mais insiste que le vrai fondement du choix est « le roc qui soutient nos pas : l’amour de Dieu. » En Dieu, le choix ne limite pas, mais « conduit toujours au plus grand bien. »
Le courage de choisir vient de l’amour du Christ
« C’est Lui qui nous a aimés de tout son être […], nous montrant que le don de soi est le chemin vers notre accomplissement. » Le pape cite saint Jean-Paul II, s’adressant déjà aux jeunes en 2000 : « C’est Jésus que vous cherchez quand vous rêvez de bonheur […], quand rien d’autre ne vous satisfait […], c’est lui qui lit dans vos cœurs vos choix les plus authentiques. »
Les choix radicaux comme le mariage, la vie consacrée ou le sacerdoce « expriment le don libre et libérateur de soi qui nous rend véritablement heureux. » Ils traduisent le cœur même de l’Évangile : « Tu es ma vie, Seigneur. » En conclusion, le pape exhorte les jeunes : « Trouvez le courage de faire des choix difficiles et dites à Jésus : “Tu es ma vie, Seigneur.” »
Question 3 – Comment pouvons-nous vraiment rencontrer le Seigneur ressuscité même au milieu des épreuves ? L’appel à faire le bien.
Will, 20 ans, des États-Unis, partage le désir profond des jeunes de « quelque chose de plus profond ». Il affirme : « Nous sommes attirés par la vie intérieure par le beau et le bien comme sources de vérité », et demande : « Comment pouvons-nous vraiment rencontrer le Seigneur ressuscité même au milieu des épreuves ? »
Ceux qui croient ne sont jamais seuls
Le pape répond en rappelant que l’espérance est profondément ancrée dans l’être humain : « Dans le cœur de chaque personne, l’espérance habite comme le désir et l’attente de bonnes choses à venir » (Spes non confundit, 1). Il souligne que notre conscience se forme à travers la bonté reçue, et c’est en elle que naît la capacité à faire le bien. Pour rencontrer le Christ ressuscité, le pape invite à plusieurs attitudes concrètes : « Écoutez sa parole […], recherchez la justice […], servez les pauvres […], soyez unis à Jésus-Christ dans l’Eucharistie. » Il insiste : « Sans toi, nous ne pouvons pas faire le bien que nous désirons. Tu veux notre bien ; en effet, Seigneur, tu es notre bien. »
Le pape Benoît XVI disait : « Ceux qui croient ne sont jamais seuls », car le Christ se rencontre dans la communion de l’Église. C’est ainsi que les jeunes deviennent témoins de justice, de paix et d’espérance, et missionnaires de l’Évangile.
Notre cœur est inquiet jusqu’à ce qu’il repose en toi
Enfin, le pape cite saint Augustin : « Tu nous as créés pour toi, et notre cœur est inquiet jusqu’à ce qu’il repose en toi » (Confessions, I, 1), et invite chaque jeune à dire : « Merci, Jésus, de m’avoir appelé […] Accorde-moi, Seigneur, que ceux qui me rencontrent puissent te rencontrer. »
Le pape conclut : « Reste avec nous, Seigneur. »
Adoration eucharistique XXL
La rencontre entre le pape et les jeunes s'est ponctuée par un long temps d'adoration eucharistique qui a profondément marqué les jeunes. Ce fut un moment de rencontre intime de Jésus-Christ.
Retranscription complète de l’échange entre le pape Léon XIV et 3 jeunes.
Question 1 – Amitié
Saint-Père, je m'appelle Dulce María, j'ai 23 ans et je viens du Mexique. Je m'adresse à vous en tant que porte-parole d'une réalité que vivent les jeunes dans de nombreuses régions du monde. Saint-Père, nous sommes les enfants de notre époque. Nous vivons dans une culture qui nous façonne sans que nous nous en rendions compte ; c'est une culture marquée par la technologie, en particulier par les réseaux sociaux. Nous sommes souvent enthousiastes à l'idée d'avoir beaucoup d'amis et de créer des relations étroites, mais en même temps, nous éprouvons de plus en plus différentes formes de solitude. Nous sommes proches et connectés à tant de personnes, mais ce ne sont pas des relations vraies et durables, elles sont plutôt éphémères et souvent illusoires. Saint-Père, ma question est la suivante : comment pouvons-nous trouver une véritable amitié et un amour authentique qui nous mèneront à une véritable espérance ? Comment la foi peut-elle nous aider à construire notre avenir ?
Chers jeunes, les relations humaines, nos relations avec les autres, sont essentielles pour chacun d'entre nous, à commencer par le fait que tous les hommes et toutes les femmes dans le monde naissent comme enfants de quelqu'un. Notre vie commence par un lien, et c'est à travers les relations que nous grandissons. Dans ce processus, la culture joue un rôle fondamental : elle est comme la lentille à travers laquelle nous nous comprenons nous-mêmes et interprétons le monde. Tout comme un dictionnaire, chaque culture contient à la fois des mots nobles et des mots vulgaires, des valeurs et aussi des erreurs que nous devons apprendre à reconnaître. En recherchant passionnément la vérité, nous ne nous contentons pas de recevoir une culture, mais nous la transformons aussi par les choix que nous faisons. La vérité, en effet, est un lien qui relie les mots aux choses et les noms aux visages. Les mensonges, en revanche, divisent ces éléments et conduisent à la confusion et à l'incompréhension.
Aujourd'hui, parmi les nombreux liens culturels qui caractérisent nos vies, Internet et les réseaux sociaux sont devenus « une extraordinaire opportunité de dialogue, de rencontre et d'échange entre les personnes, ainsi que d'accès à l'information et au savoir » (François, Christus Vivit, 87). Cependant, ces outils sont trompeurs lorsqu'ils sont contrôlés par le mercantilisme et les intérêts qui fragmentent nos relations. À cet égard, le pape François a rappelé que parfois « tout l'appareil de communication, de publicité et de réseaux sociaux peut être utilisé pour nous endormir, pour nous rendre dépendants du consumérisme » (Christus Vivit, 105). C'est alors que nos relations deviennent confuses, agitées ou instables. De plus, comme vous le savez, il existe aujourd'hui des algorithmes qui nous dictent ce que nous devons regarder, ce que nous devons penser et qui doivent être nos amis. Nos relations deviennent alors confuses, parfois angoissantes. Lorsqu'un outil contrôle quelqu'un, cette personne devient un outil : une marchandise sur le marché et, à son tour, un produit commercial. Seules des relations authentiques et des liens stables peuvent construire une vie bonne.
Chers jeunes, chaque personne désire naturellement une bonne vie, tout comme les poumons aspirent à l'air, mais combien il est difficile de la trouver ! Combien il est difficile de trouver une véritable amitié ! Il y a plusieurs siècles, saint Augustin a compris le désir le plus profond de nos cœurs, le désir de chaque cœur humain, même sans les développements technologiques d'aujourd'hui. Lui aussi a eu une jeunesse agitée, mais il ne s'est pas contenté de moins, il n'a pas fait taire le cri de son cœur. Augustin a cherché la vérité, la vérité qui ne déçoit pas et la beauté qui ne s'estompe pas. Et comment l'a-t-il trouvée ? Comment a-t-il trouvé la véritable amitié et un amour capable de donner de l'espoir ? En trouvant celui qui le cherchait déjà, en trouvant Jésus-Christ. Comment a-t-il construit son avenir ? En suivant celui qui avait toujours été son ami.
Selon ses propres mots, l'amitié n'est fidèle qu'en Christ. Saint Augustin nous dit qu'il n'y a pas d'amitié authentique si elle n'est pas en Christ. Et la véritable amitié est toujours en Jésus-Christ, avec vérité, amour et respect. Ce n'est qu'en lui qu'elle peut être éternelle et heureuse (cf. Contre deux lettres des pélagiens I, I, 1). Celui qui aime Dieu dans son ami aime véritablement son ami (cf. Sermon 336), nous dit saint Augustin. L'amitié avec le Christ, qui est le fondement de la foi, n'est pas seulement une aide parmi tant d'autres pour construire l'avenir ; elle est notre étoile polaire. Selon le bienheureux Pier Giorgio Frassati, vivre sans foi, sans patrimoine à défendre, sans lutte constante pour la vérité, ce n'est pas vivre, mais exister (cf. Lettres, 27 février 1925).
C'est lorsque nos amitiés reflètent ce lien intense avec Jésus qu'elles deviennent vraiment sincères, généreuses et vraies.
Chers jeunes, aimez-vous les uns les autres ! Aimez-vous les uns les autres dans le Christ ! Sachez voir Jésus dans les autres. L'amitié peut vraiment changer le monde. L'amitié est un chemin vers la paix.
Question 2 – Le courage de choisir
Saint-Père, je m'appelle Gaia. Je suis italienne et j'ai 19 ans. Ce soir, nous, les jeunes ici présents, aimerions vous parler de nos rêves, de nos espoirs et de nos doutes. Saint-Père, nos années sont marquées par des décisions importantes, car nous sommes confrontés à des choix qui façonneront notre avenir. Cependant, en raison du climat d'incertitude qui nous entoure, nous sommes tentés de procrastiner et nous sommes paralysés par la peur d'un avenir incertain. Nous savons que choisir signifie renoncer à autre chose, et cela devient un obstacle pour nous. Malgré tout, nous sentons que l'espoir pointe vers des objectifs réalisables, même s'ils sont marqués par la précarité du moment présent.
Saint-Père, nous vous demandons : où trouver le courage de choisir ? Comment pouvons-nous être courageux et vivre l'aventure de la liberté, en faisant des choix radicaux et significatifs ?
Merci pour cette question. La question est : où trouver le courage de choisir et de prendre des décisions sages ? Choisir est un acte humain fondamental. En y regardant de plus près, nous nous rendons compte qu'il ne s'agit pas seulement de choisir quelque chose, mais de choisir quelqu'un. Lorsque nous faisons un choix, au sens strict, nous décidons qui nous voulons devenir. Le choix le plus important est la décision concernant l'orientation de notre vie : quel genre d'homme veux-tu être ? Quel genre de femme veux-tu être ? Chers jeunes, nous apprenons à choisir à travers les épreuves de la vie, mais surtout en nous souvenant que nous avons été choisis. Cette réalité doit être explorée et cultivée. Nous avons reçu la vie comme un cadeau, sans l'avoir choisie ! Notre existence ne provient pas de notre décision, mais d'un amour qui nous a voulus. Tout au long de notre vie, ceux qui nous aident à reconnaître et à renouveler cette grâce à travers nos choix se révèlent être nos véritables amis.
Chers jeunes, vous l'avez bien dit : « choisir signifie renoncer à autre chose et cela devient un obstacle pour nous ». Pour être libres, nous devons partir d'une base stable, du roc qui soutient nos pas. Ce roc est un amour qui nous précède, nous surprend et est infiniment plus grand que nous : l'amour de Dieu. Ainsi, devant Dieu, le choix devient un jugement qui n'enlève rien, mais conduit toujours au plus grand bien.
Le courage de choisir vient de l'amour que Dieu nous montre en Christ. C'est lui qui nous a aimés de tout son être, sauvant le monde et nous montrant ainsi que le don de soi est le chemin vers notre accomplissement. C'est pourquoi la rencontre avec Jésus correspond aux aspirations les plus profondes de notre cœur, car Jésus est l'amour de Dieu fait homme.
Il y a vingt-cinq ans, ici même où nous sommes maintenant, saint Jean-Paul II a parlé de ce sujet en disant : « C'est Jésus, en effet, que vous cherchez quand vous rêvez de bonheur ; c'est lui qui vous attend quand rien d'autre ne vous satisfait ; c'est lui la beauté qui vous attire tant ; c'est lui qui vous provoque avec cette soif de plénitude qui ne vous laisse pas vous contenter de compromis ; c'est lui qui vous pousse à rejeter les masques d'une vie fausse ; c'est lui qui lit dans vos cœurs vos choix les plus authentiques, ceux que d'autres tentent d'étouffer » (Veillée de prière de la 15e Journée mondiale de la jeunesse, 19 août 2000). La peur cède alors la place à l'espérance, car nous sommes certains que Dieu achève ce qu'il commence.
Nous reconnaissons sa fidélité dans les paroles de ceux qui aiment vraiment, parce qu'ils ont été vraiment aimés. « Tu es ma vie, Seigneur » : c'est ce que disent avec joie et en toute liberté un prêtre et une religieuse consacrée, « Tu es ma vie, Seigneur ». « Je te prends pour épouse et je te prends pour époux » : c'est la phrase qui transforme l'amour d'un homme et d'une femme en signe efficace de l'amour de Dieu dans le mariage. Ce sont des choix radicaux et significatifs : le mariage, l'ordre sacré et la vie consacrée. Ils expriment le don libre et libérateur de soi qui nous rend véritablement heureux. C'est là que nous trouvons le bonheur, lorsque nous apprenons à nous donner, à donner notre vie pour les autres.
Ces choix donnent un sens à notre vie, la transformant à l'image de l'amour parfait qui l'a créée et l'a rachetée de tout mal, même de la mort. Je dis cela ce soir en pensant à deux jeunes femmes, María, originaire d'Espagne, âgée de 20 ans, et Pascale, originaire d'Égypte, âgée de 18 ans. Toutes deux avaient choisi de venir à Rome pour le Jubilé des jeunes, et toutes deux sont décédées ces derniers jours. Prions ensemble pour elles ; prions aussi pour leurs familles, leurs amis et leurs communautés. Que Jésus ressuscité les accueille dans la paix et la joie de son Royaume. Je voudrais également vous demander de prier pour un autre ami, un jeune Espagnol, Ignacio Gonzalvez, qui a été admis à l'hôpital « Bambino Gesù ». Prions pour lui et pour sa santé.
Trouvez le courage de faire des choix difficiles et dites à Jésus : « Tu es ma vie, Seigneur. » « Seigneur, tu es ma vie. » Merci.
Question 3 – L'appel à faire le bien
Saint-Père, je m'appelle Will. J'ai 20 ans et je viens des États-Unis. Je voudrais vous poser une question au nom de tant de jeunes qui aspirent, dans leur cœur, à quelque chose de plus profond. Nous sommes attirés par la vie intérieure, même si, à première vue, nous sommes jugés comme une génération superficielle et irréfléchie. Au plus profond de nous-mêmes, nous nous sentons attirés par le beau et le bien comme sources de vérité. La valeur du silence, comme dans cette veillée, nous fascine, même si parfois elle nous effraie en raison d'un sentiment de vide. Saint-Père, je voudrais vous demander : comment pouvons-nous vraiment rencontrer le Seigneur ressuscité dans nos vies et être sûrs de sa présence même au milieu des épreuves et des incertitudes ?
Pour lancer cette Année jubilaire, le pape François a publié le document intitulé Spes non confundit, qui signifie « l'espérance ne déçoit pas ». Dans ce document, il écrit : « Dans le cœur de chaque personne, l'espérance habite comme le désir et l'attente de bonnes choses à venir » (Spes non confundit, 1). Dans la Bible, le mot « cœur » désigne généralement l'être intérieur d'une personne, qui comprend notre conscience. Notre compréhension de ce qui est bon reflète donc la manière dont notre conscience a été façonnée par les personnes qui ont fait partie de notre vie : celles qui ont été gentilles avec nous, celles qui nous ont écoutés avec amour, celles qui nous ont aidés. Ces personnes ont contribué à vous élever dans la bonté et, par conséquent, à former votre conscience à rechercher le bien dans vos choix quotidiens.
Chers jeunes, Jésus est l'ami qui nous accompagne toujours dans la formation de notre conscience. Si vous voulez vraiment rencontrer le Seigneur ressuscité, écoutez sa parole, qui est l'Évangile du salut. Réfléchissez à votre façon de vivre et recherchez la justice afin de construire un monde plus humain. Servez les pauvres et témoignez ainsi du bien que nous aimerions toujours recevoir de nos voisins. Soyez unis à Jésus-Christ dans l'Eucharistie. Adorez le Christ dans le Saint-Sacrement, source de vie éternelle. Étudiez, travaillez et aimez selon l'exemple de Jésus, le bon Maître qui marche toujours à nos côtés.
Alors que nous recherchons ce qui est bon, demandons-lui à chaque pas : reste avec nous, Seigneur (cf. Lc 24, 29). Reste avec nous, car sans toi, nous ne pouvons pas faire le bien que nous désirons. Tu veux notre bien ; en effet, Seigneur, tu es notre bien. Ceux qui te rencontrent veulent aussi que les autres te rencontrent, car ta parole est une lumière plus brillante que n'importe quelle étoile, illuminant même la nuit la plus sombre. Le pape Benoît XVI aimait dire que ceux qui croient ne sont jamais seuls. En d'autres termes, nous rencontrons le Christ dans l'Église, c'est-à-dire dans la communion de ceux qui le cherchent sincèrement. Le Seigneur lui-même nous rassemble pour former une communauté, pas n'importe quelle communauté, mais une communauté de croyants qui se soutiennent mutuellement. Combien le monde a besoin de missionnaires de l'Évangile qui soient témoins de justice et de paix ! Combien l'avenir a besoin d'hommes et de femmes qui soient témoins d'espérance ! Chers jeunes, telle est la tâche que le Seigneur ressuscité confie à chacun de nous !
Saint Augustin a écrit : « Tu nous incites à prendre plaisir à te louer, car tu nous as créés pour toi, et notre cœur est inquiet jusqu'à ce qu'il repose en toi... Seigneur, je te chercherai... et t'invoquer, c'est croire en toi » (Confessions, I, 1). À la suite de ces paroles d'Augustin, et en réponse à vos questions, je voudrais inviter chacun de vous, chers jeunes, à dire au Seigneur : « Merci, Jésus, de m'avoir appelé. Mon désir est de rester l'un de tes amis, afin qu'en t'embrassant, je puisse aussi être un compagnon de route pour tous ceux que je rencontre. Accorde-moi, Seigneur, que ceux qui me rencontrent puissent te rencontrer, même à travers mes limites et mes faiblesses ». En priant ces paroles, notre dialogue se poursuivra chaque fois que nous regarderons le Seigneur crucifié, car nos cœurs seront unis en lui. Chaque fois que nous adorerons le Christ dans l'Eucharistie, nos cœurs seront unis en lui.
Enfin, ma prière pour vous est que vous persévériez dans la foi, avec joie et courage ! Et nous pouvons dire : « Merci Jésus de nous aimer ». Reste avec nous, Seigneur.


