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Joyeux anniversaire aux sœurs de Sainte-Claire !

Joyeux anniversaire aux sœurs de Sainte-Claire !

Un article rédigé par Guillaume Goubert - RCF,  -  Modifié le 17 juillet 2023
Les Histoires de l'art Anniversaire du monastère Sainte-Claire

Les sœurs clarisses du monastère de Sainte-Claire, à Ronchamp en Haute-Saône, célèbrent aujourd'hui le dixième anniversaire de leur installation. Un anniversaire qui mérite d'être fêté, pour Guillaume Goubert.

Clarisses du monastère Sainte Claire - Bruno ROTIVAL CIRIC Clarisses du monastère Sainte Claire - Bruno ROTIVAL CIRIC

La naissance d'un projet ambitieux

Les sœurs clarisses se sont installées en Haute-Saône il y a tout juste dix ans et fêteront cet événement samedi et dimanche en ouvrant leurs portes aux visiteurs. Et, de fait cela mérite d’être fêté. Ouvrir un monastère de nos jours est une aventure. À plus forte raison quand le projet se situe au pied d’une des plus célèbres architectures du XXe siècle, la chapelle Notre-Dame-du-Haut, conçue par Le Corbusier dans les années 1950.

Ce projet est né de la rencontre entre deux préoccupations. Celle des clarisses de Besançon et celle des responsables du sanctuaire de Notre-Dame-du-Haut. Les clarisses avaient conscience que leur communauté risquait de s’éteindre si elle restait isolée dans son couvent historique en haut de Besançon. De leur côté, l’association propriétaire du sanctuaire et le diocèse de Besançon cherchaient comment mieux assurer la vie spirituelle à la chapelle, visitée chaque année par des dizaines de milliers de visiteurs du monde entier. D’où le projet de ce monastère, confié à un très grand architecte, Renzo Piano, coauteur du Centre Pompidou à Paris.

 

Un monastère presque troglodyte

Il y a eu une violente levée de boucliers des thuriféraires de Le Corbusier. Pour eux, il était inconcevable de construire quoi que ce soit à proximité de la chapelle, la considérant comme une sorte de sculpture et non comme un lieu de culte. Heureusement, ces préventions ne l’ont pas emporté. Renzo Piano y a mis du sien. Le monastère est presque troglodyte, en contrebas de la chapelle, niché dans une végétation soigneusement travaillée par le paysagiste, Michel Corajoud. Il y a une très belle cohabitation entre deux architectures qui s’enrichissent l’une l’autre. Et cela n’a fait qu’accroître l’attractivité du lieu.

Le mieux est de s’en remettre à la définition que la communauté donne d’elle-même. "Au pied de la chapelle Notre-Dame du Haut, discrètement, une communauté de clarisses à vocation internationale vit, prie, travaille et accueille." Cette vocation internationale importante pour la communauté. Elle compte actuellement dix sœurs de quatre nationalités  : française, belge, britannique et hongroise.

Cet éventail a vocation à s’élargir. afin de pouvoir mieux répondre aux attentes de visiteurs qui viennent du monde entier, notamment des étudiants en architecture. Ce fut le cas en 1965 d’un jeune Japonais devenu depuis un architecte mondialement connu, Tadao Ando. Il a raconté ainsi sa visite : "Je suis allé à Ronchamp voir Notre-Dame-du-Haut. Là j’ai eu un choc. La chapelle était remplie de fidèles et j’ai découvert que l’architecture pouvait avoir cette fonction : offrir des lieux où les gens sentent qu’ils peuvent vivre ensemble." Offrir des lieux où les gens sentent qu’ils peuvent vivre ensemble : je ne connais pas de plus belle définition de l’architecture  !

 

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Les Histoires de l'art © RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Les Histoires de l'art

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