Journal du Jubilé des Jeunes : passage de la Porte sainte et appel à la vocation
Bienvenue à Rome pour le 4ᵉ jour au cœur du Jubilé des jeunes. Les jeunes de l’Hexagone ont eu l’occasion de vivre un moment de communion : un temps entre Français au cœur de Rome, marqué notamment par le passage de la Porte sainte de la basilique Saint-Jean-de-Latran. Un temps fort pour partager ce qu’ils vivent et s’interroger sur leur vocation.
place saint pierre © vatican presseDirection le cœur de Rome. 4,5 km séparent les basiliques Saint-Pierre et Saint-Jean-de-Latran, qui abrite les reliques de saint Pierre et de saint Paul de Tarse. C’est un lieu hautement symbolique pour les Français : les présidents de la République y reçoivent le titre de chanoine honoraire de la basilique.
La Porte sainte : passer de la mort à la vie
Les volontaires France du Jubilé, en lien avec la Conférence des évêques de France, accueillaient la délégation française tout au long de la journée. Emmanuel et Lionel, pèlerins venus de Clichy, ont eu l’opportunité de franchir la Porte sainte. Emmanuel a été profondément ému par ce geste symbolique : “Le but, c’est vraiment d’être transformé en passant cette porte, de passer de la mort à la vie, de sortir du péché pour entrer dans la vie éternelle.”
Le but, c’est vraiment d’être transformé en passant cette porte, de passer de la mort à la vie, de sortir du péché pour entrer dans la vie éternelle.
Pour ces pèlerins, l’important est de ne pas vivre cela seuls, mais en communion avec les autres : “C’est aussi cela, le cœur de la foi chrétienne : l’unité entre frères. Comme nous sommes venus en groupe, c’est un moment de prière et de cohésion pour avancer ensemble”, conclut Emmanuel. Sur le parvis de la basilique, au milieu du brouhaha de la place Saint-Pierre, des jeunes du diocèse de Toulouse lisent à haute voix un passage de l’Évangile.
“En franchissant le seuil de la Porte sainte, nous nous mettons dans la disposition intérieure de celui qui veut s’avancer toujours plus vers Jésus, se laisser guider par lui, le Bon Pasteur. Souvenons-nous de ses paroles dans l’Évangile selon saint Jean : ‘Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé. Il pourra entrer, sortir, et trouver un pâturage. Ensemble, nous nous sommes marqués du signe de la croix et avons invoqué l’Esprit Saint. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.”
Susciter des vocations
En passant la Porte sainte, les jeunes ont posé un acte de foi qu’ils sont invités à partager avec d’autres jeunes qui n’ont pas pu se rendre au Jubilé. C’est l’objectif du CRAV (Centre de Recherche et d’Accompagnement des Vocations), une association dédiée à la question vocationnelle. Créé par le cardinal canadien Marc Ouellet, le CRAV est aujourd’hui dirigé par Mère Marie de l’Assomption, dominicaine du Saint-Esprit et secrétaire générale. “Chaque baptisé est appelé à une mission dans l’Église, et nous voulons aider les jeunes à découvrir cette vocation”, explique-t-elle. “On a perçu un vrai besoin dans l’Église : celui de comprendre les vocations dans un sens plus large.”
On a perçu un vrai besoin dans l’Église : celui de comprendre les vocations dans un sens plus large.
Ainsi, la vocation ne se limite pas à la prêtrise ou à la vie consacrée. Elle comprend aussi le mariage et d’autres engagements chrétiens. “Trop souvent, quand on parle de vocation, on pense à 90 % à la prêtrise, parfois à la vie consacrée, mais rarement au mariage. Pourtant, chaque baptisé est concerné. Cela s’adresse aux jeunes en recherche, mais aussi aux personnes déjà engagées, pour les aider à rester fidèles. Dans un contexte de crise de l’engagement, les témoignages de ceux qui tiennent bon, 10, 20 ou 30 ans après, peuvent vraiment encourager. Cela peut concerner des couples, des prêtres, des religieuses en difficulté.”
Pour Pauline, responsable des bénévoles au CRAV, le discernement est essentiel pour comprendre son état de vie. Dans le cadre du Jubilé, elle a mis en place avec ses équipes divers ateliers et quiz sur le thème de la vocation. Ce jeudi 31 juillet, les jeunes auront l’occasion de prendre du recul avec une journée de récollection. Une journée dédiée aux activités libres, pour approfondir, prier et méditer, si le cœur leur en dit.


Une chronique de Philomène Dubois pour le Jubilé des Jeunes 2025 à Rome.



