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JO Alpes 2030 : "Quatre ans c'est court"

JO Alpes 2030 : "Quatre ans c'est court"

Un article rédigé par Élodie Fayard - RCF Savoie-Mont-Blanc, le 4 décembre 2025 - Modifié le 5 décembre 2025
Journal Local · RCF Savoie Mont-BlancEdition du jeudi 04 décembre 2025 à 07h01

Le Comité d’organisation des jeux olympiques et paralympiques Alpes 2030 avance doucement, mais avance... Ce mercredi 3 décembre, la commission de coordination du CIO a fait sa toute première visite de terrain dans les Aravis. Trois jours dans les deux Savoie, avec un programme chargé : halle olympique d’Albertville, piste de bobsleigh de La Plagne, tremplins de saut sur le site de La Praz, à Courchevel ou encore les sites de ski nordique et de biathlon de La Clusaz et du Grand Bornand et Val d'Isère.

Pierre-Olivier Beckers-Vieujant, président de la commission de coordination du CIO et Edgar Grospiron, président du COJOP Alpes 2030. ©Elodie Fayard/RCF Savoie Mont BlancPierre-Olivier Beckers-Vieujant, président de la commission de coordination du CIO et Edgar Grospiron, président du COJOP Alpes 2030. ©Elodie Fayard/RCF Savoie Mont Blanc

Tic tac, tic tac, l'horloge tourne et il ne reste plus que quatre années de préparation au Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympique des Alpes françaises 2030 (Cojop). "C'est une des différences majeures avec les JO d'été de Paris 2024 où nous avions eu sept années de préparation. Quatre ans c'est court", compare Christophe Dubi, Directeur Exécutif des Jeux Olympiques. La première visite sur le terrain de la commission de coordination des JO a redonné confiance à chacun, et permis au CIO de cerner l'expertise et l'envie des Savoyards.

L'assemblée étudie la loi olympique le 15 décembre

Si 80% des sites retenus sont déjà existants et ne nécessiteront que des rénovations, reste les quatre villages olympiques à construire, notamment. "Nous attendons l'adoption de la loi olympique qui permettra à la Solideo (établissement public de gestion des infrastructures) de lancer les travaux. Par ailleurs nous avons obtenu des garanties répétées de l'Etat qui nous permettent de ne pas craindre la future loi de finances 2026", relativise Pierre-Olivier Beckers-Vieujant, président de la commission de coordination du CIO. 

Val d'Isère l'inconnue

Si les qualités et l'expertise des professionnels de Val d'Isère ont séduit le CIO, on ne sait toujours pas si la station figurera sur la carte des sites retenus ni quelles épreuves s'y dérouleront. "Il ne faut pas aller trop vite sur cette question", tempère Edgar Grospiron, Président du Comité d’organisation, le COJOP Alpes 2030. "La volonté est là mais les négociations sont toujours en cours. Le débat dépasse la seule commune et le Cojop. Par exemple la Fédération Française de Ski doit valider les épreuves avant que nous les soumettions au COJOP. Tout cela prend du temps", dit-il. Le CIO s'est engagé a publié la carte officielle des sites au plus tard en juin 2026. 

Prochaines échéances

Le Cojop assistera en nombre aux Jeux Olympiques de Milano Cortina, du 6 au 22 février prochain. "Eux aussi sont dans un concept inédit où la suprématie d'une seule ville s'efface au profit d'un territoire élargi. Nous allons nous inspirer de ce modèle décentralisé et en tirer des enseignements", souffle Edgar Grospiron. Le passage de flamme aura lieu à l'issue de ces jeux italiens et la torche olympique retrouvera Albertville. A cette occasion, l'emblème des JO Alpes 2030 sera dévoilé. Enfin, au premier semestre 2026, le Cojop se dotera d'une feuille de route sociale économique et environnementale, qui devra confirmer la vision de jeux "sobres, exemplaires, dans des sites exceptionnels et préservés". 

Pas un mot sur les opposants

Chaque visite du CIO se déroule dans un cadre très codifié et ce 3 décembre, la presse était invitée à se réjouir de pouvoir poser des questions à la commission de coordination. Ici, pas un mot sur la saisine du Comité d’examen du respect des dispositions de la Convention d’Aarhus par le collectif citoyen « JOP 2030 » avec plusieurs organisations, dont France Nature Environnement et la Ligue des droits de l’Homme, ainsi que par onze parlementaires LFI (Jean François Coulomme en tête). Dans cet univers très lisse, on s'excuse aussi de rappeler la mise en garde récente d'Hervé Gaymard, président du Département qui ne souhaite pas débourser davantage pour ce projet. "Je ne veux pas croire que le moment venu, il ne se ravise", invoque Edgar Grospiron. On aimerait être aussi sûr que lui, mais le temps presse et ne laisse pas de place au doute.

© Le Journal Local (RCF Savoie-Mont-Blanc)
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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