[JMJ 2019] Rencontre avec un volontaire irakien
Deux ans après la défaite de Daech, il vient témoigner de la reconstruction de son pays.
Qu’est-ce-qui vous a poussé à venir au Panama ? C’est un long voyage depuis l’Irak !
"Tout d’abord Panama est vraiment très loin de l’Irak. Et les JMJ sont le seul moyen de découvrir cet incroyable pays. Pour venir, cela a été très difficile. Nous avons dû surmonter des épreuves, notamment avec les visas. Nous avons demandé un visa Schengen car nous voulions payer notre billet moins cher. Nous avons demandé à notre évêque de nous obtenir ce visa grâce au consulat français. Et ils l’ont fait" explique Fadi Georges.
On a beaucoup parlé de l’Irak ces dernières années. Quel message avez-vous envie de porter aux JMJ ?
"Le message important c’est que beaucoup de gens ne savent pas que nous avons des chrétiens catholiques en Irak. C’est le premier message que nous voulons faire passer. L’Irak est un pays musulman mais il y a des catholiques, et nous sommes toujours vivants" ajoute-t-il.
Plus d’un an et demi après le départ de Daech, où en est la réconciliation en Irak, la reconstruction ?
"Quand j’étais petit, bien avant que Daech n’arrive, nous avions des liens très forts avec les musulmans. C’était des amis. Ce sont des humains comme nous et ils respirent le même air. Nous vivions ensemble comme des frères. Après l’arrivée de Daech, beaucoup ont compris que c’était mauvais. Certains nous l’ont montré à Noël" lance Fadi George.
Vivre ensemble à nouveau sera-t-il possible ?
"Oui mais pas maintenant. Peut-être dans les dix prochaines années. Ils penseront peut-être que vivre ensemble est la meilleure solution" conclut le volontaire irakien.
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