Jean-Marc Sauvé : "Le sujet des abus sexuels dans l'Église ne me quittera pas"

Un article rédigé par Etienne Pépin - RCF, le 18 novembre 2021 - Modifié le 18 novembre 2021

L’assemblée général de la CORREF se poursuit à Lourdes. Une assemblée pour travailler à la mise en œuvre des préconisations de la CIASE. Parmi les risques ciblés par la commission Sauvé pour la vie religieuse, il y a par exemple l’isolement induit par la vie communautaire et le silence imposé.

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Jean-Marc Sauvé salue les annonces de l'Eglise catholique

Dans un entretien accordé à RCF au début de la semaine, Véronique Margron la présidente de la CORREF expliquait que "la vie religieuse peut être un terrain très fort pour les abus, car la place de l’autorité y est forte, et souvent avec un pouvoir spirituel". Avant les nouvelles décisions qui s’imposent, les religieux de France ont reçu ce mercredi le président de la CIASE, Jean-Marc Sauvé qui a participé à une table ronde.

Il a salué les premières mesures prises par la Conférence des Evêques d France et la CORREF, particulièrement en faveur d’une justice restaurative pour les victimes. "Les premières mesures prises par la CEF à la suite du rapport de la commission que j’ai présidée sont tout à fait bienvenues. Les décisions prises et les mots retenus par Mgr de Moulins-Beaufort, pour reconnaître la responsabilité institutionnelle de l’Eglise catholique, le caractère systémique des abus et la nécessité de rendre justice, et de réparer le mal fait aux victimes, correspond très exactement aux recommandations que nous avons formulées" explique-t-il sur RCF.

"Ce sujet ne me quittera pas"

Pour le président de la CIASE, ces mesures vont porter du fruit dans les mois qui viennent. Il pourra d’ailleurs en faire part le 9 décembre prochain, date à laquelle il rencontrera le pape François. "Je pense qu’il faut que l’on rende compte au Saint Père en peu de mots de ce qui est l’essentiel pour nous : ce qu’ont été les abus sexuels dans l’Eglise au regard de la société française, et les causes des abus qui sont autant de points d’attention dans l’Eglise" ajoute-t-il.

"Ce sujet ne me quittera pas. Il m’habitera pour le restant de mes jours. En revanche j’estime avoir comme catholique avoir fait ma part du chemin, et ce n’est pas à moi personnellement de m’impliquer dans la mise en œuvre des recommandations et dans l’évaluation du travail que fait ou que fera l’Eglise catholique. Autrement dit, nous avons dans notre rapport beaucoup plaidé pour le développement de la séparation des pouvoirs. Il ne faut pas qu’à tout moment, et sur les mêmes sujets, il y ait toujours les mêmes personnes" conclut-il.

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