"J’ai mal à mon Église", par Véronique Fayet
Je suis profondément meurtrie par le suicide de nos deux jeunes prêtres en un mois : le père Jean-Baptiste à Rouen et un jeune prêtre à Orléans. Tous deux dans la force de l’âge mais saisis par un doute abyssal et mortifère. Je prie pour leur famille, leur amis, leurs paroissiens, leurs frères prêtres et évêques. Je prie aussi pour tous les jeunes prêtres qui sont soumis à rude épreuve en ces temps de violence.
Oui j’ai mal à mon Église et depuis plusieurs mois je suis meurtrie par tous les scandales de pédophilie qui sortent les uns après les autres. Mes entrailles de femme et de mère se tordent en pensant aux atrocités infligées à des jeunes qui pourraient être mes enfants ou petits-enfants, par des adultes abusant du prestige de leur charge. Avec le pape François je redis que la douleur de ces victimes innocentes et de leur famille est aussi ma douleur et la douleur de l'Église toute entière. Nous ne faisons qu’un seul corps et lorsque.un des membres souffrent c’est toute la communauté ecclésiale, tout le peuple de Dieu qui crie vers le ciel.
J’ai relu ces jours-ci la Lettre du Pape François au Peuple de Dieu publiée le 20 août, au cœur de l’été et peut-être passée inaperçue. Il faut la lire et la lire ! À cinq ou six reprises il nous invite au jeûne et à la prière, faisant référence au chapitre 17 de saint Matthieu "Mais cette sorte de démons ne se chasse que par la prière et par le jeûne". J’ai découvert également par un article du journal La Croix le 18 octobre que le pape était porté par un réseau mondial de prière et dans une vidéo de la plateforme Clicktopray il a invité les chrétiens à prier chaque jour du mois d’octobre, le rosaire et saint Michel archange contre le diable. L'affaire est donc sérieuse !
Ce réseau compte 35 millions de membres dans 89 pays alors si nous croyons à la force de la prière, l’espoir peut renaître et l’Église sortira de cette crise et elle en sortira purifiée, décapée mais plus forte... Et le synode sur les jeunes est déjà un beau signe d’espérance dans cette tempête ! Alors par la prière, le jeûne, le chapelet ou de tout autre manière, chaque baptisé doit participer activement à cette renaissance ; chaque baptisé, nous dit le pape François peut et doit "s’engager dans la transformation ecclésiale et sociale dont nous avons tant besoin".
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