Accueil
Intrerception, à Rennes, une campagne de sensibilisation individualisée contre le cancer du sein

Intrerception, à Rennes, une campagne de sensibilisation individualisée contre le cancer du sein

Un article rédigé par Cécile Pollart - le 6 mai 2025 - Modifié le 7 mai 2025
Reportage régionalInterception, à Rennes : une campagne individualisée contre le cancer du sein

C’est une initiative dans la lutte contre le cancer. A Rennes, depuis 2024, le centre Eugène-Marquis organise une fois par mois des sessions d’information sur le cancer du sein. Un programme de prévention, intitulé "interception", à destination des femmes présentant des facteurs de risques de développer ce type de cancer, qui, quand il est détecté tôt, est curable dans neuf cas sur dix.

©Eugène Marquis©Eugène Marquis

Le coach sportif accueille Nadège dans son bureau. Après des exercices le matin - du vélo et un tapis de course -, l’heure est au bilan individuel et à quelques conseils pour intégrer plus de sport dans une routine de vie. A 39 ans, Nadège a déjà une histoire familiale avec le cancer du sein. Sa sœur aînée en a contracté un avant ses 40 ans, et lors d’examens de suivi, les médecins ont découvert chez Nadège des lésions atypiques “qui demandent des contrôles rapprochés”, explique cette Costarmoricaine suivie par le centre Eugène-Marquis.

Les cinq  participantes à l’atelier reçoivent conseils et bilans personnalisés. Le sport, l’alimentation, l’hygiène de vie, font partie des thématiques abordées. Comme Nadège, Anne-Laure a également des antécédents familiaux, une soeur qui a contracté un cancer du sein avant l’âge de 40 ans. “Je ne sais pas encore quel suivi je dois avoir, raconte-t-elle. Je souhaite aussi savoir sur quels facteurs de risque je peux agir pour ne pas être malade à mon tour."

On a toutes une histoire avec le cancer du sein, que ce soit une amie ou un membre de notre famille.

La prévention pour une prise en charge précoce

On sait l’importance d’une alimentation équilibrée pour prévenir l’apparition du cancer, constate Anne Laure, mais nous avons aussi des demandes plus spécifiques liées à nos singularités.” Au cours de cette journée, Nadège et Anne Laure ont rencontré un nutritionniste, un oncologue, un infirmier, un coach sportif, et une gynécologue, le dr Alisée Meneu, qui travaille au centre Eugène-Marquis. 

On va faire le bilan des suivis mis en place, également pour d’autres pathologies, notamment les cancers du col de l’utérus et du côlon pour les femmes qui sont concernées. En agissant en amont, ça se passe forcément mieux, et on agit sur d’autres pathologies , mais aussi sur le bien être."

Le médecin insiste en particulier sur les effets de l’alcool : “La consommation d’alcool est directement liée au risque de cancer du sein chez les femmes.”

D'autres parcours Interception à venir

Le programme interception a été créé en 2021 par l’institut Gustave-Roussy à Villejuif. Le centre de lutte contre le cancer Eugène-Marquis de Rennes l’a débuté en 2024 au sein de son récent service de prévention créé en 2023. Deux parcours sont pour l’instant proposés autour du cancer du sein : l’un à destination des femmes avec des antécédents familiaux, l’autre pour les personnes présentant des dispositions génétiques. Depuis le lancement d’interception à Rennes, une trentaine de femmes en ont déjà bénéficié.

En ciblant ces femmes à risque élevé, avec un dépistage plus fréquent qu’en population générale, on a plus de chance de détecter plus tôt ces cancers s’ils surviennent,” analyse Jade Gélinier, chargée de projet au sein du département prévention du centre Eugène-Marquis, qui travaille entre autres sur le programme interception. Ce suivi renforcé peut passer par une mammographie tous les ans, contre deux ans pour la recommandation chez les femmes à partir de 50 ans, couplée à un IRM annuel, une échographie annuelle, en plus d’un examen clinique (une palpation).

Prochainement, le centre Eugène-Marquis proposera un parcours exposition tabac sur le cancer du poumon, et un parcours sur le cancer du foie. Car cela n’arrive pas qu’aux autres, témoignent Nadège et Anne-Laure. “On se croit à l’abri, jusqu’au jour où ça nous tombe dessus.” Quand il est détecté tôt, le cancer du sein est curable dans neuf cas sur dix.

Actualité
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Reportage régional
Actualité
Découvrir cette émission
Cet article vous a plu ? Partagez-le :

Votre Radio vit grâce à vos dons

Nous sommes un média associatif et professionnel.
Pour préserver la qualité de nos programmes et notre indépendance, nous comptons sur la mobilisation  de tous nos auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.