Île de Ré : après le succès de l'année dernière, le festival Fleur de Sel revient pour une troisième édition aux Portes-en-Ré
Pour la troisième année, les Portes-en-Ré accueillent le festival Fleur de Sel, prévu cette année le 14 septembre prochain. Objectif, promouvoir la filière salicole charentaise-maritime et faire prendre conscience de l'importance des marais salants.
De gauche à droite : Benoît Poitevin, Véronique Richez-Lerouge, le maire des Portes-en-Ré Alain Pochon et le conseiller départemental de l'île de Ré Patrick Raffarin. @RCF17C'est une nouvelle édition placée sous le signe de la mer, "le berceau du sel", que le festival Fleur de Sel fait son retour aux Portes-en-Ré le 14 septembre prochain. Après avoir accueilli près de 5000 curieux l'an dernier, le festival tentera de confirmer l'attrait des touristes comme des rétais pour les marais salants, mais également pour les sauniers et leurs pratiques.
Pour ce faire, le dimanche sera bien rempli. De 10h à 19h, plusieurs visites commentées des marais salants sont ainsi proposées, tout comme des dégustations, des jeux pour enfants et des tables rondes liées au sel et à la flore du marais. Un marché de producteurs et d'artisans locaux est également prévu, ainsi qu'une nouvelle activité : le selathlon, un raid qui mêle course et canoë, où 20 binômes devront transporter avec eux deux kilos de sel dans un pochon. Le programme détaillé est à retrouver ici.
Cette troisième édition est une nouvelle fois financée par plusieurs partenaires : le Département et la commune des Portes-en-Ré, à hauteur de 10 000 euros chacun, l'Ecomusée du marais salant de Loix et l'APSIR, l'Association des Producteurs de Sel de l'île de Ré, qui apportent respectivement 1000 et 1500 euros. Et des visages connus seront présents cette année, puisque le festival est sous le marrainage de la navigatrice Sarah Steyaert, médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Paris aux côtés de Charline Picon. Le biologiste des sols et cuisinier Georges Oxley sera lui invité d'honneur et donnera une conférence sur "la flore sauvage des marais".
"Le seul département avec une filière salicole maritime"
Derrière cette journée festive, l'ambition est claire : continuer à promouvoir le patrimoine salicole du département tout entier, que le sel provienne de l'île de Ré, de l'île d'Oléron ou de la Seudre. La Charente-Maritime est "le seul département avec une filière salicole maritime", rappelle ainsi Véronique Richez-Lerouge, conseillère départementale de l'île de Ré. Elle souligne que si cette dernière reste "la locomotive salicole du département", avec 130 producteurs, "Oléron a une activité salicole et la Seudre également". Et l'île d'Oléron accueille d'après Véronique Richez-Lerouge "plus de producteurs" qu'auparavant, grâce à la bonne dynamique salicole de l'île de Ré.
Un constat partagé par Benoît Poitevin, directeur de l'Ecomusée du marais salant de Loix. "Il y a 40 ans, le sel était en déclin sur la Charente-Maritime et l'ensemble du littoral atlantique", rappelle-t-il, avant de souligner lui aussi l'élan rétais et le renouveau de la filière sur l'île d'Oléron et dans la Seudre. Une bonne chose pour "l'économie locale et l'emploi", mais également pour la "biodiversité", assure Benoît Poitevin : "la saliculture artisanale, telle que nous la pratiquons, permet de gérer ces milieux de façon durable, d'accueillir la faune et de préserver la biodiversité de toutes les plantes halophiles", c'est-à-dire adaptées aux milieux salés.
