Accueil
RCF "Il n’en restera pas pierre sur pierre" (Lc 21, 5-11)
Partager

"Il n’en restera pas pierre sur pierre" (Lc 21, 5-11)

RCF,  -  Modifié le 24 novembre 2020
Prière du matin "Il n’en restera pas pierre sur pierre" (Lc 21, 5-11)
"Il n’en restera pas pierre sur pierre" Méditation de l'évangile (Lc 21, 5-11) par le père Emmanuel PIC Chant final: "Dieu seul suffit" par le Chœur du Séminaire Français de Rome
David-Zawila-UNSPLASH David-Zawila-UNSPLASH

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    comme certains parlaient du Temple,
des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient,
Jésus leur déclara :
    « Ce que vous contemplez,
des jours viendront
où il n’en restera pas pierre sur pierre :
tout sera détruit. »
    Ils lui demandèrent :
« Maître, quand cela arrivera-t-il ?
Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? »
    Jésus répondit :
« Prenez garde de ne pas vous laisser égarer,
car beaucoup viendront sous mon nom,
et diront : “C’est moi”,
ou encore : “Le moment est tout proche.”
Ne marchez pas derrière eux !
    Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres,
ne soyez pas terrifiés :
il faut que cela arrive d’abord,
mais ce ne sera pas aussitôt la fin. »
    Alors Jésus ajouta :
« On se dressera nation contre nation,
royaume contre royaume.
    Il y aura de grands tremblements de terre
et, en divers lieux, des famines et des épidémies ;
des phénomènes effrayants surviendront,
et de grands signes venus du ciel. »
 
Source : AELF

Méditation Père Emmanuel Pic

Siège de Jérusalem, ruine du Temple, guerres généralisées, cataclysmes, épidémies… Jésus annonce l’apocalypse. Pour ses auditeurs d’il y a deux mille ans, il y avait de quoi être inquiets.

Cette inquiétude, nous la partageons. Des destructions d’églises, il y en a. Des guerres, des émeutes, notre monde n’en manque pas. Des maladies, de la misère : nous sommes en plein dedans. Le monde est secoué comme un arbre dans la tempête, et cette tempête montre les limites de nos modes de vie, nous fait réfléchir à d’autres manières d’être, de travailler, d’aimer. Serait-ce là des signes de la fin d’un monde ? de la fin du monde ?

On entend, ici ou là, des voix qui dénoncent les attitudes qui ont précédé la crise, qui appellent à entrer dans de nouveaux comportements ; des actions montrent déjà qu’une autre vie est possible. Un tel décide de consacrer moins de temps à son travail et davantage à sa vie de famille ; tel autre quitte la ville pour s’installer dans un lieu où il mènera une vie plus calme et plus sobre, plus respectueuse aussi de son écologie intérieure.

Est-ce la fin du monde ? Jésus est plus prudent : « Beaucoup diront ‘le temps est venu’, ne les croyez pas ! cela arrivera, mais ce ne sera pas encore la fin. »

Jésus n’est pas un prophète de malheur, l’Évangile ne joue pas sur nos peurs. Notre monde connaîtra de nouvelles secousses, nos vies continueront à faire l’expérience de leur fragilité, mais ce n’est pas la fin du monde.

Le vieux mot d’apocalypse ne veut pas dire « catastrophe » mais dévoilement, révélation. Les crises que nous traversons ne font que révéler, dévoiler, ce qui ne va pas , ce qui s’écroule tout seul pour faire place à ce qui est durable. Il est temps d’entrer dans le monde nouveau.
 

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

  • Ce don ne me coûte que 0.00 € après déduction fiscale

  • 80

    Ce don ne me coûte que 27.20 € après déduction fiscale

  • 100

    Ce don ne me coûte que 34.00 € après déduction fiscale

Faire un don