Rentrée scolaire : moins d'écrans, plus de livres, par Pascale Morinière
En partenariat avec Les Associations Familiales Catholiques (AFC)
LA CHRONIQUE DE PASCALE MORINIÈRE - Le nouveau Premier ministre sera rapidement confronté à la question brûlante du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025. La branche famille est bénéficiaire d'un milliard d'euros en 2023. Malgré cela, la dégradation de la politique de la famille ne permet plus aux Français d’accueillir autant d’enfants qu’ils le souhaitent.
La loi de financement de la sécurité sociale pour 2025, le PLFSS, est l’un des premiers gros dossiers dont Michel Barnier doit se saisir. Quels sont les enjeux ?
Le PLFSS a pour objet de prévoir les dépenses et les recettes des branches de la Sécurité sociale. C’est-à-dire, pour les dépenses, la branche maladie, la branche accidents du travail et maladies professionnelles, la branche retraite, la branche autonomie et la branche famille. Pour commencer, il s’agit d’approuver les comptes de la Sécurité sociale pour l’année 2023. Ils sont déficitaires de près de 11 milliards d’euros, en grande partie en raison des dérapages de la branche maladie et, dans une moindre mesure, de la branche retraite. La branche famille, quant à elle, est bénéficiaire à hauteur de 1 milliard d’euros.
Chaque année, cette branche est bénéficiaire. Elle l’était déjà de 1,9 milliard en 2022. Mais en dépit de ce solde positif, la dégradation de la politique familiale ne permet plus aux Français d’accueillir autant d’enfants qu’ils le souhaitent. Or, ce sont les enfants qui naissent aujourd’hui qui paieront demain des cotisations de retraite ou de maladie, dont bénéficieront d’abord les plus âgés d’entre nous. On ne fait pas des enfants pour nos retraites, bien sûr ! Mais il est indéniable que notre système, fondé sur la solidarité entre les générations, ne fonctionne pas sans une natalité dynamique.
Il faudrait que la politique familiale ne soit pas considérée comme une variable d’ajustement du budget de la Sécurité sociale, mais comme un investissement pour les générations futures. Une politique à court terme organise chaque année, depuis huit ans, des transferts financiers de la branche famille vers la branche maladie de la Sécurité sociale pour combler le fameux « trou de la Sécu » ! Une politique responsable devrait s’attacher à soutenir les familles qui souhaitent accueillir des enfants, par le biais d’une politique familiale ambitieuse. Les enfants sont l’avenir et l’espérance d’un pays. La politique familiale est un investissement pour l’avenir et non une dépense supplémentaire dans le budget de l’État.
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