Henri Tincq est mort
Henri Tincq était une figure de lâinformation religieuse en France
Né dans le Nord à Fouquières-lès-Lens le 2 novembre 1945 il a fait ses études à Sciences Po et à l'Ãcole supérieure de journalisme de Lille, avant de rejoindre la rédaction La Croix en 1972. Il y est devenu successivement chef du service Politique, rédacteur en chef adjoint et chef du service d'information religieuse. Câest au journal Le Monde qu'il est devenu cette plume passionnée et cet observateur reconnu de lâEglise catholique de 1985 à 2008. Pendant 20 ans au Monde, Henri Tincq a joué un rôle fondamental dans les péripéties de lâEglise. Il a aussi vécu le passage dâune information religieuse centrée sur lâEglise catholique après le Concile à la couverture des religions avec un Sâ¦
Henri Tincq a été particulièrement marqué par le pontificat de Jean Paul II
Henri Tincq était un vaticaniste dâenvergure internationale et un admirateur du pape polonais. En 2005 à la mort de Jean Paul II, il fut lâun des premiers à prédire la future élection de Joseph Ratzinger, devenu Benoît XVI. Dans lâactualité de lâEglise en France, il sâest aussi passionné pour le carinal Jean-Marie Lustiger, lâancien archevêque de Paris dâorigine juive dont il a écrit une biographie, Jean-Marie Lustiger, le cardinal prophète. Depuis son départ en retraite du Monde en 2008, Henri Tincq, continuait à collaborer au site dâinformations en ligne Slate.fr. Parmi ses derniers ouvrages, citons "La grande peur des catholiques de France" (éd. Grasset, 2018) ou "Vatican, la fin d'un monde" (éd. Cerf, 2019).
Les journalistes dâinformation religieuse lui rendent hommage
Lâassociation des Journalistes dâInformation sur les Religions dont il a été président de 1994 à 1999 lui a rendu hommage hier dans une lettre à ses adhérents qui parle de lui comme dâun journaliste engagé, le travailleur infatigable, le lutteur dans l'adversité⦠"La disparition d'Henri, victime du Covid -19 alors qu'il espérait une nouvelle greffe du rein et qu'il continuait de scruter avec passion, certes teintée de nostalgie, son Eglise qu'il a aimée autant qu'admonestée, signe la fin d'une époque, d'une génération, ... comme le dit le titre de son dernier livre "la fin d'un monde""
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