Cette semaine Franck ZAL, fondateur de la société Hemarina, dont je vais vous parler, a reçu le Prix de l'entrepreneur 2018 en région grand Ouest dans la catégorie start-up, et que son innovation est à base de ver marin.
Le ver marin pourrait avoir des vertus pour notre santé, car les vers marins et tout particulièrement l’arénicole, a cette particularité de pouvoir stoker et transporter son oxygène et comme pour nos chenilles de la semaine dernière tout est parti de l’observation de la nature. Lorsque le Dr Franck Zal s’est demandé en observant ces vers qui vivent sur nos plages comment ils parvenaient à respirer. Le principe est en soit simple : à marée haute, l’arénicole fait son stock d’hémoglobine et s’arrête ensuite de respirer pendant six heures. Les travaux du Docteur ZAL est de son équipe ont eu pour objectif de recréer ce principe de biorespiration.
Ce principe de bio respiration retranscrite dans une solution liquide offre une réponse à une problématique majeure en termes de santé, qui est la bonne conservation des organes en attente de greffe. Selon le Dr Zal « actuellement, 30 % des organes qui doivent être greffés ne sont pas conservés dans les meilleures conditions, car ils sont mal oxygénés. Or, compte tenu du nombre de patients en attente d’une greffe, il n’est pas supportable de perdre un organe ». 11 ans de recherche ont donc été nécessaires pour comprendre et créer cette solution qui stoke l’oxygène et permet au greffon de continuer a respiré augmentant ainsi les chances de réussite de la greffe
2018 a vu s’achever une année de tests cliniques dans 6 centres de transplantation de reins selon Franck ZAL « les greffons, conservés dans la solution contenant notre produit, redémarrent trois fois plus vite ». Sur le plan statistique, c’est énorme, car cela signifie que l’on réduit pour ces personnes le temps d’hospitalisation de 1 mois à 10 jours. Et début juin 2018, les résultats ont été rendus publics par le Pr Yannick Le Meur, chef du service de néphrologie du CHRU de Brest, lors d’un congrès mondial dédié à la transplantation à Seattle aux États-Unis la prochaine phase peut donc débuter.
La prochaine étape pour cette solution baptisée HEMO2LIFE va être la commercialisation du produit début 2019 sur le marché européen après son enregistrement auprès de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé. Mais ce qui est intéressant ce sont les déclinaisons possibles comme des pansements à destination des plais de personnes diabétique ou porteuse d’escarre, plaie que l’on dit hypoxique, car privé d’oxygène avec des pansements imbibés de cette solution on peut venir cicatriser ses plaies plus de 350 000 par an en France.
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