Hausse des prix de l’énergie : la CCI tente de répondre à l’appel à l’aide des entreprises

Les TPE, les commerçants de biens, les prestataires de services, et les CHR (cafés, hôtels, restaurants) sont les principales victimes de la crise énergétique. Pour ne pas couler, 66% des entreprises interrogées augmentent leurs prix de ventes pour ne pas dégrader leurs marges. Mais c’est un accélérateur inflationniste. 27 % des entreprises renégocient leurs contrats avec leur fournisseur. Mais ça n’est que du court terme. 10 % vont baisser leur chiffres d'affaires en diminuant leur production. Mais cela mènera à des licenciements économiques ou du chômage partiel. Chaque médaille à son revers. Alors, les fonds propres ont été ponctionnés, les trésoreries asséchées. L’endettement est au plus haut, donc le tissu économique régional est fragilisé 

 

En réaction, la CCI, qui se veut être un “poisson pilote” pour les entreprises qui peinent à solliciter de l’aide, a mis en place en septembre dernier un dispositif d’auto-diagnostic. 10 questions auxquelles une entreprise peut répondre pour évaluer son profil énergétique. Un conseiller d’entreprise pourra alors effectuer un état des lieux, un audit énergétique pour rendre compte des plus gros postes de consommation, et former un salarié référent chargé de veiller à l’efficacité énergétique de l'entreprise.

 

Cet été, Elisabeth Borne mettait déjà la pression aux entreprises pour réduire leur consommation d’énergie de 10% en deux ans. Le Responsable “Appui aux entreprises” à la CCI de Bordeaux explique que le GIEC avait depuis longtemps prévenu de cet impératif. Les entreprises devront donc fatalement s’y plier, au pied du mur.

 

Pour cela, Fabien Lallement insiste sur l’attention que chaque entreprise doit donner au gaspillage, à la nécessité de “mieux dimensionner les approvisionnements en énergie”, à l’investissement dans des technologies peu consommatrices et dans de véritables systèmes d’isolation.