Harcèlement scolaire : à 18 ans, Elyssia brise le silence pour aider les victimes
Le 6 novembre marque la journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école. Une date symbolique pour Elyssia, 18 ans, qui a choisi de transformer sa propre histoire en engagement. Avec son amie Océane, elle a lancé sur les réseaux sociaux l’initiative « Ose briser le silence », une campagne participative qui invite les jeunes à témoigner de leur vécu pour sensibiliser et soutenir les victimes.
« Témoigner est plus puissant pour mobiliser que de faire une simple vidéo pour expliquer où mène le harcèlement », explique Elyssia ©Wikimedia« Témoigner, c’est plus puissant que d’expliquer »
Sur Instagram et TikTok, les témoignages affluent. Textes, vidéos, dessins… tous racontent le même besoin d’être entendus.
« Témoigner est plus puissant pour mobiliser que de faire une simple vidéo pour expliquer où mène le harcèlement », explique Elyssia.
Victime de harcèlement scolaire elle-même, elle veut aujourd’hui donner du sens à ce qu’elle a vécu.
Ça permet de me dire que je ne me bats pas pour rien. Mon harcèlement, je l’ai beaucoup banalisé. Mon déclic, ça a été celui de ma petite sœur, elle aussi harcelée.
« Je me disais que ce n’était rien »
Comme beaucoup, Elyssia a d’abord minimisé ce qu’elle subissait. « Je me disais que ce n’était rien, que d’autres vivaient pire. Pourtant, c’était tous les soirs, sur les réseaux sociaux. »
Un harcèlement numérique, silencieux, mais destructeur. « C’est ma mère qui a découvert ce que je vivais. Elle est allée voir ma professeure principale, qui m’a soutenue. »
Un soutien crucial, mais qui n’a pas suffi à enrayer le problème. Elle regrette que certaines autorités du collège n’aient pas puni les auteurs de son harcèlement.
Un appel à la mobilisation
Avec Ose briser le silence, Elyssia veut encourager la parole. Elle espère que les jeunes trouveront dans ces témoignages une force collective, un moyen de dire « non » au harcèlement, et de rappeler que personne ne doit affronter cela seul.
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