Gustave Brass Band : quand la fanfare belge embrase les scènes
Entre effluves de Nouvelle-Orléans et accents balkaniques, le Gustave Brass Band fait souffler un vent brûlant sur les festivals. Né sur les bancs de la fac de Gembloux, le collectif de dix musiciens célèbrent déjà plus d’une décennie d’existence.
©Olivier GoncetteL’histoire du Gustave Brass Band débute au cœur de la faculté de bio-ingénieurs de Gembloux. Au départ, ce sont quelques amis qui se retrouvent pour jammer et animer les soirées étudiantes. L’alchimie fonctionne tellement bien qu’ils finissent par élargir leur terrain de jeu. Très vite, les concerts dépassent le cadre universitaire et attirent un public plus large.
Le véritable acte fondateur survient lorsqu’ils décident, un été, de prendre la route du sud de la France et de l’Espagne. Six étudiants, une tournée improvisée d’un mois et une camionnette bringuebalante, surnommée Gustave. C’est elle qui leur sert de maison roulante et qui donnera son nom au groupe. Dans la rue, dans les bars, sur les places, ils apprennent à tenir une scène et forgent une identité sonore qui ne les quittera plus.
Une décennie d’explosions musicales
L’année dernière, le collectif a soufflé ses dix premières bougies. Dix ans marqués par une évolution progressive : les reprises, longtemps leur marque de fabrique, laissent peu à peu place aux compositions originales. En 2019 paraît leur premier EP, Brassstar, qui affirme leur volonté de se faire entendre au-delà des concerts live. Deux ans plus tard, le single Tajikul confirme leur ancrage dans la création.
Il n’y a pas une case musicale qui nous correspond, c’est ça notre identité
Et en effet, leur répertoire navigue librement entre les fanfares festives de la Nouvelle-Orléans, les envolées balkaniques, les grooves funk et des touches venues d’ailleurs. Un joyeux métissage qui fait du Gustave Brass Band un objet musical inclassable, mais hautement contagieux.
Le groupe compte aujourd’hui une dizaine de membres, cuivres et percussions en première ligne. Sur scène, c’est un concentré d’énergie brute : chorégraphies complices, regards entendus, explosions sonores et un humour jamais bien loin. Car au-delà de la virtuosité, le Gustave Brass Band revendique aussi une dimension festive et populaire. Les fameux marcels, désormais signature visuelle du collectif, font toujours partie du voyage.
Du campus au château d’Enghien : une trajectoire en fanfare
Au moment de l’interview, le Gustave Brass Band s’apprête à mettre le feu au Lasemo Festival. C’est dans le cadre bucolique du château d’Enghien qu’ils ouvrent en fanfare la dernière journée du festival, transformant le parc en véritable dancefloor à ciel ouvert.
Difficile d’imaginer, en les voyant galvaniser la foule, que tout a commencé dans les couloirs d’une faculté. Mais c’est bien cette spontanéité d’origine, celle d’une bande d’amis qui joue avant tout pour le plaisir, qui continue de nourrir leur succès.
Et une chose est sûre : le vieux van qui a donné son nom au groupe peut être fier.


Olivier Goncette vous propose chaque semaine de découvrir les talents belges de demain ! Du rock, de la folk, de l'anglais et même du wallon, tous les styles sont au rendez-vous !
