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Guillaume Mariau |Les réfugiés Birmans en Thaïlande

Guillaume Mariau |Les réfugiés Birmans en Thaïlande

RCF, le 24 novembre 2025 - Modifié le 24 novembre 2025
Loin des yeux, près du cœurGuillaume Mariau |Les réfugiés Birmans en Thaïlande

Portons notre attention sur la situation très critique des camps de réfugiés à la frontière entre la Birmanie et la Thaïlande. Depuis près de quarante ans, des milliers de Birmans fuient la guerre civile et trouvent refuge en Thaïlande. On compte aujourd’hui huit camps officiels, tous saturés.

Guillaume Mariau © DRGuillaume Mariau © DR

Au total, plus de 130 000 personnes y vivent. La majorité sont Karen, souvent chrétiens. Ils ne sont pas là par choix économique, mais pour survivre. Beaucoup seraient morts s’ils étaient restés en Birmanie.

Une situation préoccupante

Prenons le camp de Mae La, le plus important. Officiellement, il accueille 35 000 personnes — et reçoit une aide alimentaire pour 35 000. Sur le terrain, personne ne connaît le chiffre réel. Les estimations parlent de 50 000, parfois 60 000 réfugiés. Vous imaginez : si la nourriture est prévue pour 35 000 personnes, mais qu’il y en a 20 000 de plus, les gens ont faim. L'eau manque aussi : en saison sèche, les habitants se limitent à une douche par semaine et doivent faire la queue pendant des heures pour remplir des bidons d’eau. Cette année, la suppression brutale de l’aide américaine — après le démantèlement d’USAID — a été un choc. Et une baisse de l’ONU aussi. L’aide alimentaire baisse, et les plus fragiles en paient le prix.

Comment agit Enfants du Mékong ?

Nous sommes d’abord une œuvre d’éducation. Notre mission, c’est de protéger les enfants par l’école. Notre volontaire Émilie, qui suit nos actions dans les camps, m’a dit cette phrase bouleversante : « Ici, l’école est peut-être la dernière forteresse protégeant les enfants d’une réalité qui assomme. » Même quand tout vacille — la nourriture, les revenus, la sécurité — il faut maintenir l’espérance, et cette espérance passe par l’éducation. En cette fin d’année, nous cherchons 80 parrains et marraines pour soutenir les enfants et les familles des camps. Un parrainage, c’est 32 € par mois — 8 € après déduction fiscale. Ce n’est pas seulement une aide matérielle : c’est un lien, une présence, une dignité retrouvée pour des enfants qui grandissent dans un contexte extrêmement dur.

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Loin des yeux, près du cœur
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