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Guillaume Mariau | La très belle lettre de Léa à Enfants du Mékong

Guillaume Mariau | La très belle lettre de Léa à Enfants du Mékong

Un article rédigé par Guillaume Mariau - RCF, le 15 septembre 2025 - Modifié le 15 septembre 2025
Loin des yeux, près du cœurGuillaume Mariau | La très belle lettre de Léa à Enfants du Mékong

Une lettre d’étudiante a récemment touché Guillaume Mariau : Léa, une jeune femme marquée par des problèmes de santé dans son enfance, y raconte comment l’école a changé sa vie et comment elle souhaite aujourd’hui aider d’autres enfants.

Guillaume Mariau, directeur de la communication d'Enfants du Mékong.Guillaume Mariau, directeur de la communication d'Enfants du Mékong.

J'ai reçu cette semaine une très belle lettre. C’est une étudiante, Léa, qui m’a écrit ces mots : "Petite, j’ai dû affronter de graves problèmes de santé. Dans ces moments difficiles, l’école a été ma clé. Elle m’a permis de croire en un avenir meilleur." 

Une lettre inspirante

La jeune femme continue : "C’est grâce à l’éducation que j’ai pu me construire, avancer, et aujourd’hui réaliser mes rêves. Depuis toujours, je souhaite offrir cette chance à d’autres enfants, en particulier à ceux qui n’ont pas accès à l’école parce que leur quotidien est marqué par le travail et les contraintes de la vie.

Durant mes années d’études, j’ai fait beaucoup de baby-sittings. Et un matin, une idée m’est venue : à travers l’application de baby-sitting la plus utilisée à Paris, créer une extension appelée “Les Baby-sitters du monde”. Le principe est simple : permettre aux étudiants, aux parents ou aux jeunes actifs qui gardent des enfants de dédier une partie de leur rémunération pour financer la scolarité d’un enfant avec Enfants du Mékong. ». J’ai été très touché par cet email et par cette idée.

Transformer la souffrance en générosité

Je me suis posé cette question : si Léa n’avait pas connu ces graves problèmes de santé dans son enfance, aurait-elle développé une telle compassion pour les autres ? Souvent, on a du mal à comprendre le sens, la signification des épreuves que l’on traverse. Léa nous apporte une réponse magnifique. Elle a transformé sa souffrance en énergie, et aujourd’hui, elle cherche des idées pour aider d’autres enfants.

Et puis, il y a aussi son lien fort avec l’école. Ça tombe bien, quelques jours après la rentrée. Et je suis sûr que cela réchauffera le cœur des enseignants qui nous écoutent. Quelle maturité chez Léa ! L’école, c’est une chance, une formidable opportunité pour réaliser ses rêves. Et c’est exactement ce que nous essayons de faire passer comme message depuis 2021 avec notre programme J’ai un Rêve.

Chaque année, nous allons à la rencontre des élèves, en primaire, au collège, au lycée, partout en France, pour leur rappeler la chance qu’ils ont d’aller à l’école. Nous nous appuyons sur des témoignages bouleversants venus d’Asie : par exemple Manuel, qui vivait drogué dans un bidonville aux Philippines, et qui, grâce à l’école, est devenu avocat. Et nous invitons aussi les élèves français à réfléchir à leurs propres rêves. C’est un programme gratuit, accessible à toutes les écoles, qu’elles soient en ZEP, en zone rurale ou ailleurs. 

Plus d'informations : jaiunreve.org.

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Loin des yeux, près du cœur
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