Guillaume Mariau | La force de la solidarité face aux catastrophes climatiques en Asie du Sud-Est
Chaque année, entre octobre et décembre, l’Asie du Sud-Est subit des typhons d’une rare violence. Le dernier en date, le typhon Matmo, a frappé le Vietnam, provoquant des inondations records et plusieurs morts.
Guillaume Mariau © DRFin octobre, le typhon Matmo a traversé le centre du Vietnam. Les vents ont soufflé jusqu’à 200km/H dans le nord du Vietnam. En quelques heures, des pluies diluviennes ont submergé des villages entiers : des routes coupées, des récoltes détruites, des milliers de familles réfugiées dans des écoles.
De nombreuses catastrophes naturelles
Encore à l’heure ou je vous parle, la ville d’Hanoi est encore complètement sous l’eau. Ce n’est pas un phénomène isolé : chaque automne, des typhons comme Matmo frappent la région, et c’est précisément entre octobre et décembre que la saison est la plus violente. D’abord parce que la mer est encore très chaude après l’été. L’eau dépasse souvent les 28 °C, et c’est ce carburant qui alimente les typhons. Et ces dernières années, ce phénomène s’est accentué. Ensuite, à cette période, les vents de mousson changent de direction. Enfin, l’air devient plus sec sur le continent asiatique et crée un effet d’aspiration, un peu comme dans une cheminée. Et c’est comme cela qu’on a des vents qui peuvent dépasser les 250 km/h.
Le triste record, c’est le typhon Haiyan en 2013, qui avait soufflé à plus de 313km/h et qui avait la cause la mort de milliers de personnes. Il y a aussi eu un tremblement de terre sur l’ile de Cebu aux Philippines. Un séisme de 6.9 a frappé les Philippines il y a 10 jours, et a causé la mort de plusieurs dizaines de morts. Heureusement, nous n’avons pas de décès parmi nos équipes ou les familles que nous accompagnons, mais nous allons devoir soutenir la reconstruction de nombreuses maisons et foyers. Donc la période est particulièrement éprouvante sur la zone Asie du Sud.
Comment agir ?
Avant une catastrophe de cette ampleur, on ne peut pas faire grand-chose. Par contre nous accompagnons les familles après la catastrophe. Nous aidons les familles et nos responsables locaux: reconstruire une école, fournir des uniformes, remettre les enfants sur le chemin de l’éducation. Notre force, c’est notre réseau local de 1 100 responsables sur le terrain, souvent des enseignants ou des religieux, qui connaissent chaque famille. Grâce à eux, l’aide arrive vite et là où il faut. On peut aussi agir par la prière, alors pour les auditeurs qui croient en la puissance de la prière, je confie à vos prières les familles du typhon Matmo et du séisme de Bogo aux Philippines.


Association de loi 1901, reconnue de bienfaisance et habilitée à recevoir dons et legs, Enfants du Mékong n’a cessé d’évoluer depuis 1958 pour s’adapter aux demandes du terrain. Voulue comme un lien d’amitié avec les peuples d’Asie du Sud-Est, elle est restée fidèle à sa vocation première : aimer et secourir les enfants pauvres et souffrants en leur offrant un avenir grâce à l’instruction.
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