Guillaume d'Aboville | Aux Philippines, les héros discrets de l’Espérance

Bogo, au nord de l’île de Cebu en est l’épicentre. La ville de Bogo essaie de renaître de ses cendres. Mais 2 typhons, Kalmaegi puis Fung Wuan la touchent de plein fouet.

Le foyer de jeunes filles de Bogo

A Bogo, Soeur Flore s’active. Le foyer de jeunes filles abusées dont elle s’occupe est parti en miettes. Les jeunes filles sont abritées actuellement sous des bâches de fortune. Ne pas les laisser à la merci de prédateurs. Edifiante de résilience, sœur Flore est touchée, mais pas coulée. Et les affaires sociales locales ne cessent de lui confier de nouvelles jeunes victimes. Sans argent, mais avec un courage immense, elle appelle Enfants du Mékong. A reconstruire ce lieu de Vie, en permettant de passer de 15 à 45 filles accueillies. Son espérance est à la hauteur de sa foi. Incarnée, active, donnée.

L'espérance est liée à une confiance en l’avenir et en la Providence

Même quand il n’y a plus de vision d’avenir, certains sont des héros d’espérance. Petitement, mais concrètement. Il y a 2 semaines, nous avons eu la visite de Father Philip. Il est prêtre en Birmanie, dans le diocèse de Loikaw, un des plus touchés par la guerre civile. Les bombardements réguliers de la junte militaire au pouvoir ont détruit toutes les écoles. Il sait qu’une guerre est liée au contrôle du ciel. Son Ciel à lui, c’est de voir loin : préparer la génération de demain à reconstruire le pays. Il nous demande un soutien pour construire des écoles éphémères en bois. Il sait qu’elles seront bombardées de nuit, un jour ou l’autre. « l’avenir, c’est de le préparer pour les enfants. Toute école détruite sera réparée ». Ce parce que je suis fragile que je suis fort.

Sœur Flore, père Philipp, merci de nous rappeler l’essentiel : la charité nourrit mon espérance. En ce temps de l’Avent, si vous souhaitez soutenir ces héros de l’ombre, n’hésitez pas à vous connecter sur enfantsdumekong.com