Guerre en Ukraine : un G7 timide et bloqué par les Etats-Unis
Le G7 s’est clôturé mardi 17 juin sans grande avancée notamment concernant l’Ukraine. Le sommet au Canada a été chamboulé par le départ anticipé de Donald Trump. Les six autres membres du G7 s'étaient mis d'accord sur une déclaration forte qui condamnerait la Russie, à laquelle les Etats-Unis se sont opposés.
Image d'illustration par Vilius Kukanauskas de Pixabay.Le G7 à Ottawa s’est clôturé en demi teinte mardi 17 juin. Notamment à propos de la guerre en Ukraine, pourtant placé au cœur des débats. L'escalade dans le conflit entre Israël et l'Iran a perturbé son déroulement, poussant le président américain à quitter l'assemblée avant la fin de la rencontre.
Pas d'accord commun
Les six autres membres du G7 s'étaient mis d'accord sur une déclaration forte qui condamnerait la Russie, mais les Etats-Unis s’y sont opposés. Selon une source gouvernementale canadienne, Washington aurait argué qu'il voulait préserver sa capacité à négocier avec la Russie.
Le Premier ministre canadien Mark Carney, hôte du G7, a insisté sur le fait que tous restent d'accord pour continuer à exercer une pression sur la Russie, y compris par des sanctions financières.
Le président ukrainien est venu en personne pour plaider sa cause. Mais il a été empêché de rencontrer Donald Trump, parti avant la fin du sommet. Volodymyr Zelensky n'a pu s’entretenir qu’avec les autres dirigeants. Il a évoqué l'attaque meurtrière sur Kiev, signe pour lui que les alliés doivent renforcer leur aide.
Engagement unilatéral
Dans la foulée, le Canada s’est engagé à fournir une nouvelle aide militaire à l'Ukraine de plus d’1 milliard d'euros, notamment pour des drones et des véhicules blindés.
Ottawa a également rejoint Londres pour renforcer les sanctions contre la "flotte fantôme" russe de navires utilisés pour contourner les sanctions internationales sur ses ventes de pétrole.
Donald Trump, qui vante à chaque occasion sa relation privilégiée avec le président russe Vladimir Poutine, n'a pas caché lundi son scepticisme face à d'éventuelles nouvelles mesures contre Moscou.
Isolement américain
De nombreux dirigeants présents espéraient pouvoir désamorcer l'offensive commerciale de Donald Trump avec ses droits de douane. Peine perdue.
Comme à son habitude, le président américain ne s'est pas privé pour décocher, dans l'avion du retour, plusieurs piques à l'adresse des dirigeants qu'il venait de quitter.
Il a notamment étrillé Emmanuel Macron, un "chic type" mais qui "ne comprend jamais rien", visiblement agacé de voir ce dernier parler pour lui de ses projets de règlement du conflit entre Israël et l'Iran.




